Dans une tribune publiée sur un blog du Monde, la voix des dirigeants de la société Lyon Turin Ferroviaire (LTF) s’élève contre la campagne de dénigrement engagée contre le projet de ligne à grande vitesse destinée à relier Lyon à Turin, remis en cause par le rapport Mobilité 21.
Les dirigeants de LTF, Hubert du Mesnil, président et Marco Rettighieri, directeur général, n’acceptent pas "les mauvais procès, la suspicion, les mises en cause sollicités l’appui de démonstration péremptoires sur l’inutilité du projet". Tout en reconnaissant "le droit d’opposition", les responsables dénoncent "la violence, les contrevérités et la désinformation" liées au coût du projet. Ils rappellent que l’estimation de 8,5 milliards d’euros "n’a pas subi de modification significative" depuis que le projet a été entériné. S’il reste à valiser les études en cours avant validation définitive du projet, LTF affirme ne pas s’écarter des coûts. Parallèlement, attaquée sur les prévisions de trafic, la société indique que "les projections comportent inévitablement des incertitudes" ne serait ce qu’en raison de l’impact de l’évolution économique de l’Europe. Pourtant, elle situe autour de 40 millions de tonnes les échanges franco-italiens par an. Un chiffre colossal qui pourrait être correctement géré lors de la mise en service de la LGV Lyon-Turin. Afin de ne pas "voir se distendre les liens économiques, culturels et humains qui unissent" la France et l’Italie "depuis des siècles", les dirigeants de LTF renouvellent leur implication pour ce projet dont les efforts demandés "en valent la peine".