Jugée trop coûteuse, la ligne à grande vitesse (LGV) Lyon-Turin est la grande lésée du rapport de la Commission Mobilité 21. Classé en secondes priorités, le projet est renvoyé après 2030.
Validée par une commission d’enquête après des années de controverse, l’avenir de la LGV Lyon-Turin est scellé le 3 décembre 2012 par un accord signé lors du sommet franco-italien. Malgré des inquiétudes sur le financement de la liaison ferroviaire qui coûtera, à terme, 25 milliards d’euros, les premiers travaux dédiés à la construction du tunnel de base - financés à 35% par l’Italie et à 25% par la France en attendant un accord de la Commission européenne pour compléter le financement de 8,5 milliards d’euros - devaient démarrer en 2015 pour une livraison prévue entre 2028 et 2029. A ce jour les travaux préliminaires de reconnaissance géologique sont bien avancés. En France, trois descenderies ou galeries de reconnaissance ont été achevées alors qu’en Italie se poursuivent les travaux d’excavation de la descenderie La Maddalena.
"Trop chère" ?
Si la commission Duron confirme "l’intérêt à terme de la réalisation des accès prévus dans le cadre de ce projet de liaison binationale", elle pointe du doigt des "incertitudes sur le calendrier du tunnel de base qui conduiraient à des risques de saturation et des conflits d’usage". Remisée en secondes priorités, la liaison ferroviaire destinée à relier Lyon à Turin ne sera réalisée qu’entre 2030 et 2050.
La remise du rapport Mobilité 21 a créé une certaine confusion de part et d’autre des Alpes quant à l’avenir de la LGV. Pourtant, le phasage des travaux lié à la réalisation du tunnel de base se poursuivra vraisemblablement sur une durée de dix ans pour une mise en service du tunnel à l’horizon 2027.