Après avoir obtenu l’annulation des plans de la Fédération française de tennis (FFT) par le tribunal administratif de Paris, les associations de défense de l’environnement et du patrimoine militant contre le projet de rénovation et d’extension de Roland-Garros, proposent ce mercredi "une solution alternative" au projet.
Avec l’appui de trois ingénieurs des Ponts et Chaussées, les associations Vielles maisons françaises (VMF), la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France (SPPEF) et France nature environnement (FNE), présentent une contre-proposition au projet de rénovation et d’extension de Roland-Garros permettant, selon elles, une "meilleure insertion du projet dans le contexte urbain". En substance, les associations proposent la couverture de l’autoroute A13 sur 6 400m² afin de déplacer les courts d’entraînement pour un coût de 38,4 millions d’euros. S’ajoutent à cette opération, l’utilisation de l’espace boisé près de la Porte de Boulogne (2 500m²) mais aussi l’annexion d’une partie de l’avenue de la Porte d’Auteuil sur 4 500m² pour un coût de 4 millions d’euros, épargnant ainsi les serres d’Auteuil chères aux associations. Celles-ci proposent également un rehaussement du court numéro 1 portant à 5 000 places la capacité d’accueil actuelle de 1 200 places pour 6 millions d’euros. Au total, la contre-proposition des associations permet une extension de 13 400m² contre les 9 435m² qu’autorisait le projet de la FFT pour un coût total moindre de 53 millions d’euros. A noter que ce projet a l’avantage d’autoriser l’aménagement d’un parking souterrain sous l’ancienne avenue de la Porte d’Auteuil. Pour l’heure, la FFT et la Ville de Paris font appel des décisions du tribunal administratif datant du 11 juillet 2011 et n’ont pas encore réagi à cette proposition.