Les services du ministère chargé de l’équipement (le MEEDDM) ont souhaité construire en France une station d’essais permanente, pour étudier et valider les ouvrages de protection contre les chutes de blocs. En 2007, le laboratoire central des ponts et chaussées (LCPC) remporte l’appel d’offres pour la construction de la station d’essai dans la carrière de Montagnole. Celle-ci sera inaugurée en septembre 2010.
La station d’essais de chutes de blocs de Montagnole en Savoie est un grand équipement majeur pour la suite de ces travaux de recherche et développement du LCPC dans ce domaine. Elle parvient à un niveau d’énergie à l’impact, jamais atteint jusqu’ici en Europe, avec un tel dispositif de test.
La station
En 2006, les agents du CETE de Lyon, partenaire privilégié du LCPC sur ce projet, repèrent un ancien carreau de carrière, relativement plat et régulier, répondant aux préconisations requises pour accueillir la station. Le site situé près de Montagnole dans la région de Chambéry appartient à l’entreprise Vicat (important groupe cimentier français). En 2007, cette dernière et le LCPC concluent une convention de mise à disposition de terrain.
Le site est retenu en raison de la présence d’une falaise quasi-verticale de 80 mètres de hauteur et de 90 mètres de longueur, ce qui permet l’installation de plusieurs modules d’écrans de filets mesurant jusqu’à 20 mètres de longueur, à une hauteur de 15 à 25 mètres par rapport au sol.
Le dispositif de largage de blocs
La station d’essais de chutes de blocs est la propriété du LCPC. En 2008 et 2009, le dispositif de largage de blocs est conçu, puis construit en usine et assemblé sur le site par deux entreprises (RB-PIM et GTS).
Le dispositif se compose de :
- une flèche d’environ 25 mètres, formée d’une structure métallique rigide de type treillis pouvant pivoter autour d’un axe fondé au rocher ;
- un treuil d’une masse d’environ 5 tonnes se déplaçant à l’intérieur de la flèche à l’aide d’un chariot. Quatre moteurs électriques de forte puissance sont nécessaires pour enrouler, dérouler et bloquer le câble de largage de 38 mm de diamètre ;
- un crochet radiocommandé placé à l’extrémité du câble de largage, d’une masse d’environ 8,3 tonnes et équipé d’un système d’amortissement pour protéger le dispositif en absorbant 75 % de l’énergie libérée par le largage d’un bloc.
- un treuil d’une masse d’environ 5 tonnes se déplaçant à l’intérieur de la flèche à l’aide d’un chariot. Quatre moteurs électriques de forte puissance sont nécessaires pour enrouler, dérouler et bloquer le câble de largage de 38 mm de diamètre ;
- un crochet radiocommandé placé à l’extrémité du câble de largage, d’une masse d’environ 8,3 tonnes et équipé d’un système d’amortissement pour protéger le dispositif en absorbant 75 % de l’énergie libérée par le largage d’un bloc.
Le dispositif permet d’atteindre tout point d’un demi-cercle de 12 mètres de rayon avec une précision de 0,5 mètres. Des blocs de masse atteignant 20 tonnes peuvent être largués de près de 70 mètres de hauteur.