Certaines fonctionnalités de ce site reposent sur l’usage de cookies.
Les services de mesure d'audience sont nécessaires au fonctionnement du site en permettant sa bonne administration.
ACCEPTER TOUS LES COOKIES
LES COOKIES NÉCESSAIRES SEULEMENT
CONNEXION
Valider
Mot de passe oublié ?
INFRASTRUCTURES

Un conducteur de camion sur deux n’attache pas sa ceinture !

LA REDACTION, LE 19 AVRIL 2010
Archiver cet article
Newsletters
Un conducteur de camion sur deux n’attache pas sa ceinture !

Dans les pays européens, le port de la ceinture chez les conducteurs de camions varie de 10 à 70 %, la moyenne étant de 50 %. Et ce bien que la ceinture soit leur meilleure garantie de sécurité en cas d’accident et puisse leur sauver la vie. Une étude récente du CEESAR (Centre Européen d’Etudes de Sécurité et d’Analyse des Risques) montre que le nombre de blessés et de tués dans les accidents de la route diminuerait de 40 % si tous les conducteurs attachaient leur ceinture. 6 blessés sur 10 auraient été moins gravement touchés s’ils avaient eu la ceinture attachée.

Mais pour quelle raison ne porte-t-on pas la ceinture de sécurité ? C’est une question avec laquelle débat depuis longtemps Carl-Johan Almqvist, directeur sécurité produits et trafic chez Volvo Trucks. « Bon nombre de conducteurs ont le sentiment d’être beaucoup plus en sécurité au volant d’un gros camion que d’une petite voiture », explique-t-il.

C’est aussi une question de comportement. An Paepen est responsable du développement des conducteurs chez Volvo Trucks, avec un programme de formation à la conduite réservé aux chauffeurs professionnels. Elle a entendu à peu près toutes les raisons possibles et imaginables pour justifier le non-port de la ceinture.

« Cela varie selon le type de conducteur. Dans la distribution, nombre d’entre eux trouvent embêtant d’attacher et de détacher la ceinture pour ne parcourir qu’une courte distance entre les arrêts. Les conducteurs de longues distances veulent à leur poste de travail un confort équivalent à celui de leur canapé ; quant aux conducteurs de chantier, ils veulent pouvoir sauter de leur siège en cas de problème », raconte Ann Paepen, qui poursuit :

« Mais c’est aussi une question d’âge. L’ancienne génération, qui n’a pas grandi avec les ceintures de sécurité, va bientôt céder la place. Les jeunes d’aujourd’hui sont bien plus habitués au port de la ceinture. »

La tendance va donc dans le bon sens, comme le confirme l’ETSC – un organisme indépendant de sécurité routière basé à Bruxelles. « Globalement, l’usage de la ceinture de sécurité se répand à un rythme constant », constate Vojtech Eksler, analyste à l’ETSC.

En France, il dépasse les 70 % depuis plusieurs années. La France a instauré un système de points pour pénaliser le défaut de port de la ceinture. Les conducteurs disposent d’un capital fixe de points qui peuvent leur être retirés pour certaines infractions, selon un barème déterminé. Si leur crédit de points tombe à zéro, ils perdent leur permis et doivent repasser l’examen pour le récupérer. Le non-port de la ceinture au volant coûte trois points au conducteur, et deux points supplémentaires si le passager ne la porte pas non plus. En Suède, pourtant pays d’origine de la ceinture de sécurité, elle n’est utilisée qu’à 40 % environ.

« Il est clair que les pays ayant institué un système de points similaire à celui de la France ont enregistré la plus forte augmentation du port de la ceinture. Les conducteurs ont plus peur de perdre leur permis de conduire que de payer une amende », continue Vojtech Eksler.

Aux États-Unis, 72 % des conducteurs portent la ceinture, un chiffre qui monte à 80 % dans les états où la législation est la plus stricte. Selon V. Eksler, nombreux sont les acteurs qui pourraient s’associer afin de promouvoir davantage l’usage de la ceinture. Les autorités gouvernementales et l’UE pourraient accentuer leurs efforts d’information sur la sécurité et durcir les lois. Les compagnies d’assurance pourraient augmenter le malus lorsque les parties impliquées dans un accident ne portent pas de ceinture de sécurité. Il est également important de prendre en compte les éléments techniques, assure-t-il.

« Notre étude montre un lien évident : dans les véhicules équipés d’un système de rappel d’oubli du port de la ceinture, le conducteur et le passager avant l’attachent bien plus souvent que dans les véhicules non équipés », indique Vojtech Eksler.

« Depuis quelques années maintenant, nous avons installé des systèmes de rappel et, pour les plus distraits, nous proposons des ceintures rouges qui sautent aux yeux », ajoute Carl-Johan Almqvist.

Le problème, explique-t-il, est que la majorité des systèmes automatiques peuvent être court-circuités par les utilisateurs. « Dans la mesure où la sécurité du conducteurs est notre priorité absolue, nous insistons fortement sur l’importance du port de la ceinture auprès de tous nos conducteurs et clients. »

C’est précisément l’idée que sous-tend le programme de formation des conducteurs chapeauté par An Paepen, et que Volvo Trucks propose à ses clients depuis trois ans. Il est conforme à la directive EU, qui rend ce type de stage obligatoire tous les cinq ans et impose à tous les chauffeurs de suivre au minimum 35 heures de formation approfondie sur des sujets tels que la santé, la sécurité et la conduite économique. Le stage Volvo Trucks dure cinq jours, donc une journée entièrement consacrée à la sécurité au volant.



PARTAGER :
Toute l'information de cette rubrique est dans : BTP Magazine
Le magazine de toute l'actualité des constructeurs, distributeurs et loueurs de matériels.
Découvrir nos newsletters →
À LIRE ÉGALEMENT
TDM/Environnement et RSE : MRO, un vrai distributeur de matériel routier
TDM/Environnement et RSE : MRO, un vrai distributeur de matériel routier
MAN et Volvo Trucks se rapprochent d'EDF
MAN et Volvo Trucks se rapprochent d'EDF
Production du Mercedes eActros600 : J-2
Production du Mercedes eActros600 : J-2
Volvo Trucks comme un avion sans aile
Volvo Trucks comme un avion sans aile
TOUS LES ARTICLES INFRASTRUCTURES
Les plus lus