L’actuel président de la région Île-de-France se bat pour contrôler le plus possible la RATP. Or, la “ Régie ” n’opère pas qu’au bénéfice du Stif, le Syndicat des transports d’Île-de-France dont Jean-Paul Huchon est également le président.
Le 21 septembre, les députés ont voté un amendement gouvernemental pour la loi portant sur la future Araf. L’Autorité de régulation des activités ferroviaires gèrera une nouvelle répartition des actifs de la RATP entre la régie et le Stif.
Jean-Paul Huchon craint et dénonce deux choses. L’amendement viserait à réduire l’autonomie du Stif et ses capacités d’emprunt. Et la droite « programme la privatisation de la RATP ».
Le conseil d’administration du Stif a été convoqué en séance extraordinaire afin que des parlementaires déposent en recours devant le Conseil constitutionnel. Le motif : la libre administration et l’autonomie financière des collectivités locales. Le CA a également mandaté son président afin de s’assurer que la RATP travaille bien au seul bénéfice des usagers franciliens et pour auditer ses comptes.
Dans le même élan, le CA a demandé des garanties quant à la réalisation des 18 Md€ de travaux prévus par le plan régional de mobilisation pour les transports, une partie du Grand Paris annoncé par Nicolas Sarkozy.
A l’opposé, les administrateurs UMP et Nouveau Centre du Stif dénoncent un conseil « politique et démagogique » et n’ont pas siégé. L’approche des élections régionales génère de l’ambiance. A suivre, très certainement.
(Source les Échos)