Ce lundi 29 juin, Jean-Louis Borloo (ministre de l’Écologie) et Dominique Bussereau (secrétaire d’État aux transports) ont arrêté le choix du tracé de la LGV PACA. Elle concernera Marseille et Toulon afin de relier Aix-en-Provence à Nice, vers 2020.
Ce tracé représenterait un investissement supérieur d’environ 1 Md€ par rapport à celui longeant l’A8, soit plus de 15 Md€ contre moins de 15 pour les tracés par l’intérieur. Le gros avantage est de ne pas négliger Toulon, une ville dont l’économie repose sur la Marine nationale. C’est un gage d’avenir et d’équilibre des territoires entre les trois métropoles provençales.
Les ministres définissent ainsi leur choix.
« Le consensus très fort et quasi unanime porte sur les points suivants :
• Ce projet majeur participera à la constitution de l’arc méditerranéen Barcelone, Marseille, Gênes.
• La LGV PACA s’inscrira dans un projet d’amélioration globale de la desserte ferroviaire des trois métropoles de la région (Marseille, Toulon et Nice). Elle comprend son insertion dans le réseau européen à grande vitesse et le développement de services TER intra-régionaux.
• Le projet doit s’inscrire dans le respect d’un territoire très contraint qu’est celui de la région PACA, avec son relief, ses espaces naturels, ses paysages remarquables, ses précieuses régions agricoles et viticoles, et es espaces urbanisés.
• Il empruntera les lignes ou emprises existantes. À défaut, les solutions d’enfouissement seront massivement privilégiées pour protéger les riverains, la biodiversité, les espaces remarquables ainsi que les exploitations agricoles et viticoles.
• Le tracé d’entrée dans les Alpes Maritimes et les modalités d’insertion dans la grande agglomération de la Côte d’Azur devront être précisées le plus vite possible.
• Le scénario Métropoles du Sud desservant les agglomérations d’Aix-en-Provence, Marseille, Toulon et Nice est le mieux adapté à la réalisation de ces objectifs. Il fait l’objet de l’accord des parties prenantes et doit être retenu. »
Les ministres demandent à RFF de « présenter les conditions de poursuite du projet » et « d’engager la phase d’études conduisant au lancement de l’enquête d’utilité publique ». De plus, « des études complémentaires seront engagées pour préciser les enjeux et les conditions de réalisation d’un prolongement de la ligne nouvelle vers l’Italie ».
Enfin, en accord avec « la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement, nous confirmons le lancement de la réalisation de ce projet avant 2020 ».
Pour RFF, le chef de la mission LGV PACA nous précise dans un entretien exclusif : « Nous étudions un tracé passant par Marseille Saint-Charles et Toulon Centre. Nous allons commencer deux à trois années d’études préliminaires qui feront passer le faisceau de 7 km de large à 1 km. Ensuite, une année sera nécessaire afin de mettre au point l’avant-projet sommaire sur une largeur de faisceau de 500 m. Cet APS sera proposé à une enquête d’utilité publique durant environ 18 mois. Les travaux commenceront au milieu de la décennie prochaine. Par ailleurs, nous étudierons également la réalisation d’une LGV entre Nice et la frontière italienne. »
(Sources ministère de l’Écologie et RFF)