Propact voudrait installer une plate-forme logistique sécurisée sur la base militaire de Laon-Couvron.
Ce projet pourrait créer 3 000 emplois directs et induits à l’horizon 2012. Voire le double, selon les représentants des collectivités territoriales. Propact est spécialisé dans la logistique de crise et le transport d’urgence en zone sensible. L’initiative du projet reviendrait au député de Vervins Jean-Pierre Balligand, président de l’Agence de développement de l’Aisne.
Aux alentours, des voies ferrées dégagées (lignes Reims Laon Saint-Quentin), une autoroute non saturée (A26) et le futur canal Seine-Nord Europe. Sur le site de 470 hectares, 250 hectares constitueraient une base logistique HQE. On prévoit une cinquantaine d’entrepôts de 30 000 m2 chacun, sous douane, modulables, hautement sécurisés et éco-conçus. Soit un parc immobilier de 1,5 million de m2. La gestion annuelle de 65 000 à 200 000 conteneurs entraînerait 300 à 1 000 mouvements routiers quotidiens. Un raccordement direct à l’A26 est envisagé.
Le site servirait à scanner les conteneurs en provenance d’Anvers et du Havre. On envisage de créer une usine de ces scanners à Laon, sur la zone d’activité du griffon. Par ailleurs, la piste d’aviation (3 000 m de long) permettrait de gérer des gros porteurs de fret pour les situations d’urgence sur la planète.
Les autorités locales se réjouissent d’un tel projet qui permettrait de résorber l’endémie économique locale. L’armée représentait un important employeur dans cette partie du département. Plusieurs régiments ont quitté Laon et La Fère, des industriels et autres services publics suivent. Le moral reviendrait dans une région qui, hormis Paris, a été l’autre capitale en France, pendant la période très troublée s’étendant de la fin des Carolingiens à l’élection d’Hugues Capet.
Retour historique. Cette base a été créée en pleins champs par l’US Air Force après la seconde guerre mondiale, en 1953. Le Général de Gaulle, en quittant le commandement militaire intégré de l’Otan, avait signé indirectement sa fermeture. Ensuite, la base a été reprise par l’armée française, mais plus pour l’aviation. Un régiment de missiles nucléaires Pluton s’y est longtemps installé. Récemment, c’est le 1er régiment d’artillerie de marine (Rama) qui occupe encore le site. Il s’installera à Châlons-en-Champagne en 2011.
(Sources les Échos et l’Aisne nouvelle)