Selon le Süddeutsche Zeitung, un consortium d’une vingtaine d’entreprises allemandes envisage de construire une centrale solaire en Afrique, et d’approvisionner l’Europe en électricité verte.
Une conférence prévue le 13 juillet prochain à Munich doit lancer le projet Desertec qui intéresse aussi Siemens, la Deutsche Bank ou le groupe énergéticien RWE. Le ministre fédéral de l’économie est associé aux discussions, de même que le Club de Rome, association internationale spécialisée dans le développement durable.
Il s’agirait de centrales à haute température utilisant des miroirs incurvés qui vaporisent un liquide et dont le gaz entraîne des turbines. Ce type d’installation existe déjà dans le désert Mojave (États-Unis) et en Andalousie. De nouvelles lignes à haute tension devraient être construites et l’électricité pourrait être livrée dans une dizaine d’années.
Ce projet soulève pas mal de questions : la liste des entreprises intéressées pour la conception et la réalisation ; les aides publiques, notamment sous forme de prix garanti ; la rentabilité pour un prix concurrentiel à moyen terme. On n’oublie pas la stabilité politique qui créerait une dépendance comparable à celle des hydrocarbures…
Selon un expert de Siemens, qui utilise une métaphore, 300 km2 de Sahara couvriraient les besoins actuels énergétiques (ou en électricité) de la planète. Métaphore mise à part, le projet ne baigne pas dans le sens commun !
(Source les Échos)