Citallios et Essonne Aménagement ont signé, avec l’Établissement Public Territorial Grand-Orly Seine Bièvre, le Traité de Concession d’Aménagement de la ZAC Grand-Vaux Grand-Val. Cette opération prévoit une restructuration complète du quartier. 

Ceinturé par des infrastructures ferroviaires et routières majeures qui l’isolent du reste de Savigny-sur Orge, le quartier de Grand-Vaux compte actuellement 4 000 habitants répartis sur plus de 1 600 logements, dont la moitié sont des logements sociaux appartenant au bailleur social 1001 Vies Habitat. Archétype de l’architecture des grands ensembles, Grand-Vaux, construit dans les années 60, a vu au cours des années les dysfonctionnements s’accumuler (dégradation du bâti, vacance commerciale…).

Récemment, une convention fixant les priorités de rénovation du quartier a été signée dans le cadre du Nouveau Programme National de Rénovation Urbaine entre les différents partenaires : la Ville de Savigny-sur-Orge, l’Établissement Public Territorial Grand-Orly Seine Bièvre, le bailleur social 1001 Vies Habitat, l’Agence Nationale de la Rénovation Urbaine (Anru) et l’État ; pour un coût de l’opération estimé à plus de 92 millions d’euros.

Dans le périmètre de la ZAC qui va être aménagée par Citallios et Essonne Aménagement, ce sont plus de 970 nouveaux logements qui seront construits, dont 550 logements libres et 270 logements locatifs sociaux. Une variété de typologies de logements sera ainsi développée, avec des plots intermédiaires proches de l’habitat individuel et des petits immeubles collectifs. Outre le logement social, le reste du parc sera alors constitué de logements intermédiaires, en accession sociale à la propriété et en accession privée.

Les démolitions s’étaleront en trois phases, avec au total plus de 580 logements démolis. Les premières barres d’immeubles qui vont être entamées cette année marquent le début de la transformation du quartier jusqu’en 2032. La majorité des équipements publics (écoles, crèche, équipements sportifs, centre de loisirs) seront quant à eux soit réhabilités, soit reconstruits.

De surcroît, de nouveaux commerces verront le jour. Ils seront notamment positionnés en bordure de rue (et non plus sur la dalle centrale) de manière à gagner en visibilité et en accessibilité. En attendant la démolition de la dalle, l’EPT et la Ville de Savigny-sur-Orge ont lancé un appel à projets d’urbanisme transitoire, dans l’optique de commencer à redonner de la vie à cet espace particulièrement désaffecté et de répondre aux besoins de la population locale.

Quatre commerces (un salon de thé, une librairie de mangas, une boutique de prêt-à-porter et un restaurant de « street food ») ont d’ores et déjà ouvert leurs portes. Située au sein de l’ancienne poste, une « Maison des projets  et des services publics » ouvrira aussi prochainement ses portes.

Les deux sociétés mixtes ont également réfléchi à l’implantation d’une ressourcerie et d’un « Repair café », ainsi qu’au déploiement d’une démarche artistique sur les façades des immeubles avant leurs démolitions progressives. A terme, ce sont 1 350 m2 de commerces et 3 500 m2 d’activités économiques qui viendront compléter la programmation de l’opération d’aménagement. Les nouveaux commerces s’ouvriront sur une place publique à proximité de la rivière Yvette.

Opérer une transition écologique

L’offre retenue fait la part belle aux questions de renaturation et de participation des habitants via l’urbanisme transitoire. La rivière Yvette se verra accoler un projet d’aménagement mixte des cheminements le long des berges, en stabilisé sur certains parcours et en platelage bois sur d’autres avec des pontons. L’objectif est double, puisqu’il consiste en outre à réaménager les espaces publics, en favorisant la place de la nature en ville, en développant les mobilités douces et en optimisant les stationnements.

Enfin, pour réduire l’enclavement, une voie d’accès à la route départementale et un passage souterrain permettant aux habitants d’accéder à la station Épinay du futur tram-train Massy-Evry T12, sont prévues. Les zones les plus proches de l’autoroute A6 devraient en outre bénéficier de l’installation d’un nouveau revêtement routier et d’un nouveau mur antibruit pour réduire les nuisances sonores. Plus largement, le paysage sera revu, avec des pavillons en enfilade associés à des bâtiments de 5 à 6 étages maximum.