La forme ondulée d’Antares, sa palette de couleurs et le design unique d’Odile Decq ont conduit à l’obtention de ce prix important qui sera remis à Athènes, en Grèce, le 5 septembre 2022. Située à Paris, Odile Decq collabore avec une petite équipe de 15 personnes qui assure une approche pragmatique. « J’aime un petit studio » affirme-t-elle, « ici, on pratique ce qui s’apparente à la haute couture de l’architecture ». Comme les architectes du début du XXe siècle, Odile Decq a toujours considéré que le travail architectural ne se limitait pas à l’enveloppe du bâtiment, mais s’étendait à l’aménagement, au mobilier, à l’éclairage, voire à l’oeuvre d’art. « J’aime découvrir des choses, des techniques et des artisans. Il n’y a rien que j’aime plus que d’aller sur un chantier de construction et d’apprendre le « comment » et le « pourquoi » de la façon dont les choses sont faites. Un petit bureau permet ce genre de réflexion. Je suis capable d’intervenir à tous les niveaux du processus ». Préférant naviguer à contre-courant du formalisme et de la tradition, Studio Odile Decq pousse vers quelque chose de plus grand. Odile Decq est Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres et Chevalier de la Légion d’Honneur, co-lauréate du Lion d’Or de l’Architecture lors de la Biennale de Venise en 1996 elle rejette le terme « architecte star », signe que pour Decq, l’Architecture est plus importante que l’acte d’être architecte. C’est quelqu’un qui préfère se concentrer sur l’art en lui-même plutôt qu’elle-même dans l’art. « La vie est risquée. Il faut tout risquer tous les jours et faire de l’architecture, c’est apprendre à prendre des risques. Parce que vous devez dépasser les règles et les conventions dans votre quête pour essayer de faire quelque chose en plus. Vous devez être en mesure de donner plus que ce que votre client demande ». Le Restaurant contemporain « Fantôme » de l’Opéra Garnier Paris, est un exemple d’un processus dans lequel Decq se délecte : "Se mettre dans la peau d’un architecte historique pour trouver une solution contemporaine et complémentaire". Ici, un récit architectural et artistique contemporain a été minutieusement inséré dans le contexte historique et la forme du célèbre Opéra achevé au milieu de 1875. Les deux architectures restent indépendantes mais dialoguent abondamment. « Vous pouvez construire une histoire avec le déplacement dans l’espace. Je ne suis pas une personne statique. Je me déplace toujours d’un endroit à un autre. Et j’aime quand les gens dans mes bâtiments font la même chose. J’aime l’architecture qui offre un choix de chemins à travers elle et favorise donc un sens du récit qui change constamment ». En 2017, Vanity Fair France a classé Odile Decq dans le top 50 des Français les plus influents au monde. « L’architecture est une aventure… elle ne devrait jamais être ordinaire », termine Odile Decq.
PUBLICITÉ