Le projet, commencé en 2018 après une vaste opération de relogement des occupants, consiste en la démolition totale (infrastructure et superstructure) d’un bâtiment comprenant 125 logements répartis sur 19 étages et un sous-sol.
La découverte d’amiante, non identifiée lors des diagnostics initiaux, a conduit à l’interruption de la démolition durant une année entière, le temps de désigner une entreprise pour assurer le désamiantage, de réaliser les études nécessaires et de mener à terme une lourde procédure administrative.
En juin 2020 les travaux ont pu reprendre, en menant concomitamment les opérations délicates de retrait de l’amiante et celles de l’écrêtage. Concrètement, les désamianteurs intervenaient trois étages plus bas que les opérateurs chargés de la déconstruction.
La configuration en étoile de la Tour a permis d’ajouter un deuxième élément de sécurité puisque les désamianteurs et les démolisseurs n’intervenaient jamais dans le même temps sur la même branche de la tour. L’écrêtage a été réalisé à partir d’engins téléguidés (brokk).
Ce mode opératoire inhabituel a été mené en partenariat avec le maître d’ouvrage Sequens, le Cabinet Silvert (maitre d’oeuvre démolition et désamiantage), l’entreprise Wanty et l’Inspection du Travail. La période du confinement a été mise à profit pour mettre au point le Plan de retrait qui détaille les conditions d’extraction, de transport et de stockage de l’amiante.
Pas moins de 6 500 carottages ont été réalisés dans le cadre de l’opération. Treize niveaux sur dix-neuf ont été déconstruits par écrêtage afin de garantir la stabilité de la Tour, puis les 6 niveaux inférieurs ont été abattus.
Ce procédé totalement inédit mis en oeuvre par la société Wanty a permis de tenir le timing du chantier et d’optimiser le coût à hauteur de 300 000 €.
