Pour certains propriétaires, "la fête est finie": pour en finir avec tous les logements dont la consommation énergétique relève des classes F et G, l’Etat va désormais arbitrer le marché de l’immobilier locatif.
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Première phase : inciter et informer
Dès l’année prochaine, les propriétaires de passoires thermiques auront l’interdiction d’augmenter le loyer entre deux locataires s’ils n’ont pas fait de travaux de rénovation. Autant dire que dans ce contexte de crise économique, alors que le marché immobilier locatif est en pleine expansion, cela peut représenter un réel manque à gagner.
A partir de 2022, le Gouvernement durcit le ton en imposant une obligation de réaliser un audit énergétique en cas de mise en vente ou de location d’une passoire thermique. Les bailleurs devront aussi informer les locataires sur ses dépenses énergétiques. Enfin, à partir de 2023, les logements les plus énergivores (le seuil est encore à déterminer) seront qualifiés d’indécents.
Deuxième phase : les obligations de travaux
Les propriétaires devront réaliser des travaux avant 2028 pour atteindre la classe E. 3 exceptions sont toutefois prévues :
- les contraintes techniques ;
- les contraintes architecturales ;
- le coût disproportionné par rapport à la valeur du bien.
Troisième phase : des contraintes supplémentaires
Les propriétaires n’ayant pas réalisé les travaux devront obligatoirement le mentionner dans leurs annonces de vente ou de location. De plus, il faut savoir que d’autres contraintes vont être ajoutées dans le cadre de la prochaine loi quinquennale sur l’énergie d’ici 2023.
"Le coût de la remise en état des passoires thermiques est élevé et doit donc être anticipé : il faut compter entre 200 et 300 € le mètre carré", conclut Yann Darwin.