Société internationale d’ingénierie et de conseil pour les actifs naturels et construits, Arcadis a réalisé cet index pour les investisseurs. Il y décrypte plusieurs facteurs motivant les coûts par grandes zones géographiques et d’influences tout en analysant aussi des grandes tendances du secteur, parmi lesquelles la crise actuelle du COVID-19 ou encore le changement climatique et la neutralité carbone. Des enjeux environnementaux inchangés, mais qui se retrouvent néanmoins bousculés par la pandémie et ses impacts économiques encore incertains.
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Dans cet index, on remarque que les grandes métropoles européennes et américaines restent, loin devant les métropoles asiatiques (à l’exception de Hong Kong et Tokyo) et du Moyen-Orient, les villes les plus chères du monde. Les coûts de construction y sont élevés en raison, notamment, de la force du dollar et du coût de la main d’œuvre.
« 2019 aura été pour le marché mondial de la construction une année en demi-teinte, marquée par une croissance faible liée à la baisse des échanges commerciaux et aux incertitudes politiques. » commente Nicolas Boffi, City Executive Paris chez Arcadis. « A Paris, la dynamique des prix a été portée principalement par le génie-civil à l’approche des élections et compte tenu de la concomitance et l’intensité des grands travaux franciliens ».
Dans le bâtiment, les prix des projets apparaissent stables et dans les moyennes mondiales, sans être les plus élevés d’Europe : « un atout d’attractivité pour la métropole parisienne dans la compétition mondiale avec les autres villes. Paris est ainsi devenue en 2020 le 1er marché mondial de l’investissement en immobilier commercial », ajoute Nicolas Boffi.
Quelle stratégie post-coronavirus ?
La question du changement climatique et la manière dont elle est intégrée dans le secteur de la construction est également abordée dans le rapport. Aracdis dresse même un panorama de projets représentatifs dans différentes métropoles.
Mais, à l’heure où les incertitudes persistent concernant l’économie post-Covid-19, la question est de savoir quelle place occuperont les objectifs de neutralité carbone et, plus largement de développement durable, lorsque les pouvoirs publics seront focalisés sur la reprise, voire le sauvetage économique. « L’innovation dans la productivité, les modes constructifs et la chaîne logistique sera d’autant plus déterminante pour passer ce cap. Les entreprises de construction en Europe vont devoir accélérer leur transition digitale, favoriser la construction hors-site et la préfabrication, comme cela est déjà largement généralisé en Asie », estime Nicolas Boffi.
Top 10 des villes où le coût de construction est le plus élevé :
1- Londres
2- New York
3- Hong Kong
4- Genève
5- San Francisco
6- Copenhague
7- Tokyo
8- Zurich
9- Dublin
10- Edinburgh
A noter que Paris est 33e du classement sur 100 métropoles.