Sollicités par le Département, les experts du Centre d’information sur le ciment et ses applications (CIMbéton) ont étudié les meilleures solutions techniques et durables, l’optimisation des pratiques de mise en oeuvre, l’utilisation du bon matériau au bon endroit, révélant que le choix du béton apportait un condensé d’applications innovantes pour répondre aux objectifs fixés par le maître d’ouvrage. Le projet de réaménagement du Parc des Chanteraines s’inscrit dans une démarche volontaire de responsabilité environnementale et d’économie circulaire. Suivant la maxime que « rien ne se perd, tout se transforme », une attention toute particulière s’est portée, entre autres, sur le traitement et le réemploi des bétons des anciennes allées, ainsi que la mise en oeuvre de granulats recyclés. Par ailleurs, le traitement esthétique du béton employé pour le réaménagement des allées permet de leur donner un aspect minéral et naturel, s’intégrant parfaitement dans son environnement de verdure. Pour souligner les entrées du parc, des inclusions de couleurs et de formes variées ont été incorporées au matériau, donnant un aspect décoratif attrayant.
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Datant de 1990, les allées du parc réalisées à l’époque en béton fibré ont été démolies. Les gravats issus de ce chantier, plutôt que d’être envoyés en décharges, ont été concassés et transformés dans leur totalité en gravillons et en granulats. Ils ont ainsi pu être réutilisés à 100% dans diverses applications prévues dans le projet : structures de gabions pour élever des murs végétalisés, sous-couche et accotements des nouvelles voiries, ballasts pour le petit chemin de fer, ou encore utilisés sous forme de granulats dans le nouveau béton. Ces techniques de déconstruction, concassage, réemploi in-situ permettent de limiter les transports, et donc de réduire les nuisances, les impacts sur l’environnement et de diminuer les coûts, tout en préservant les ressources en matière première. Une aire de chantier dédiée à la transformation des matériaux, par concassage et criblage des gravats, a été spécialement aménagée sur le site durant les travaux. Une machine oeuvrant au quotidien pour le traitement et le recyclage des déchets, limitant ainsi les transports et nuisances y afférents.
Rétablir le cycle naturel de l’eau
La solution d’un béton drainant a été appliquée sur des zones adaptées, comme les aires de jeux et les allées piétonnes, permettant une optimisation de la gestion des eaux pluviales. Par cette technique de revêtement perméable, l’eau s’écoule à travers le béton et s’infiltre directement dans le sol, retrouvant un cycle naturel, sans stagner, et sans avoir recours à tout un réseau d’assainissement. Le béton drainant favorise également l’évapotranspiration, c’est à dire qu’il libère dans l’atmosphère l’humidité accumulée. Il apporte également plus de confort aux usagers qui gardent les pieds au sec par temps de pluie, sans flaques, ni boue, et qui l’été, par forte chaleur, bénéficient de la capacité du béton à mieux réguler la chaleur. Parallèlement à l’application du béton drainant, différentes techniques ont, également, été déployées afin de favoriser l’écoulement et la récupération des eaux de pluie au profit de la nature. C’est ainsi que des noues végétalisées bordant les allées ont été aménagées, des pentes ont été calculées pour récupérer le trop-plein d’eau qui sera alors acheminé par un système de drains vers des zones humides naturelles situées à proximité.
Les économies en quelques chiffres
Dans le réaménagement du parc des Chanteraines, les différentes solutions pensées et mises en œuvre autour du béton, son utilisation et sa réutilisation, avaient toutes pour objectif de limiter les nuisances et les répercussions environnementales, la gestion de la matière première, l’optimisation des process, dans une démarche responsable contribuant, à son échelle, à la réduction du réchauffement climatique. Ces chantiers impliquant la filière béton, mis bout à bout, ont eu pour bénéfices d’économiser dans la phase construction :
- 293 100 euros
- 8 318 tonnes de granulats (sous forme de matière première)
- 58 525 litres de carburant
- 170 tonnes d’émission de CO2 liée au transport.
Et durant la vie en oeuvre des équipements, la quantité de CO2 qui sera capté par ces aménagements s’élève à près de 900 tonnes.
Maîtrise d’ouvrage : Conseil départemental des Hauts-de-Seine
Maîtrise d’oeuvre : Direction des parcs, paysages et environnement