BTP M : Vous avez été nommé directeur général de JCB France début décembre. Comment se sont déroulées vos premières semaines et votre découverte de JCB, un constructeur présent dans le TP et l’agricole ?
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BTP M : Quelles sont les synergies possibles ou a minima les points communs entre le monde du véhicule industriel et celui du TP ?
Renaud Dehillotte : Il faut se méfier des passerelles toutes faites, mais, il faut reconnaître qu’il existe quelques parallèles. Le processus industriel, l’innovation, l’orientation produit, la vente aux entreprises (B2B) et la distribution sont similaires. Les grandes tendances comme l’électrification, la baisse des émissions, la digitalisation, la connectivité et la montée des services sont également présentes dans ces deux secteurs. Par ailleurs, je constate aussi que JCB est très bien positionné sur la baisse des émissions et sa politique de décarbonation avec en fers de lance, les moteurs hydrogènes et électriques. Il en va de même pour la connectivité avec notre portefeuille LiveLink.
BTP M : Vous arrivez dans un contexte économique et de marché difficile. Quelle est votre analyse du marché des matériels en France aujourd’hui ?
Renaud Dehillotte : C’est un contexte difficile, mais j’ai l’habitude des industries cycliques. La différence entre les meilleurs et les autres est de savoir traverser les périodes de bas et de haut de cycle. L’année 2024 a été marquée par une contraction du marché des biens d’équipement dans la construction. Les clients, les concessionnaires et les constructeurs traversent des périodes compliquées. C’est un défi stimulant. Dans les périodes difficiles, il faut être excellent pour se démarquer. On peut voir cela comme une opportunité.
BTP M : Vous avez rencontré le réseau de concessionnaires JCB. Dans quel état d’esprit se trouvent-ils ?
Renaud Dehillotte : Je les ai rencontrés lors d’une convention nationale mais aussi sur le terrain. Nos distributeurs ont besoin de clarification et de direction pour la stratégie future. Ils sont confrontés à un marché en baisse, des défaillances de clients et un faible nombre de logements neufs. Ils nous demandent notre vision laquelle se veut rassurante. Je suis marqué par le courage et la foi en l’avenir de notre réseau. Certains concessionnaires ont fait des investissements de plusieurs millions d’euros avec des bâtiments impressionnants et cela montre leur confiance en la marque et en l’avenir.
BTP M : JCB ne sera pas directement présent à Bauma mais on imagine que JCB a prévu quelques nouveautés pour cet exercice ?
Renaud Dehillotte : Il y aura une présence de JCB à Bauma à travers sa branche JCB POWER SYSTEMS. Aujourd’hui, la présence sur de grands salons dépend de la stratégie de chaque groupe. De notre côté, nous avons fait le choix d’être présents sur d’autres manifestations telles que le Congrès DLR, Paysalia ou Pollutec. En parallèle, nous organisons des roadshows pour présenter nos dernières nouveautés comme la mini pelle 25-Z ou la 145XR. L’innovation demeure le fil rouge de notre activité et nous aurons encore des innovations en gamme lourde, en compacteur et en mini électrique.
BTP M : Il y a le véhicule industriel, le BTP, mais le foot a également occupé une partie de parcours puisque vous avez été joueur aux Girondins de Bordeaux. Un mot sur la situation que traverse le club actuellement ?
Renaud Dehillotte : Merci de l’évoquer ! Ca me fait plaisir de parler des Girondins, un club pour lequel j’ai une énorme affection. Il est vrai que ce club historique du championnat de France de football ne traverse pas sa meilleure période mais j’espère que le club va revenir là où il le mérite. Le club a déjà connu des difficultés et a su les remonter à chaque fois.