Alors que les nuages s’amoncellent au-dessus de l’économie mondiale au fil de l’évolution de la crise sanitaire, Eiffage a réalisé – comme tous les grands groupes de BTP - une excellente année 2019 avec un chiffre d’affaires en augmentation de + 9,4 % à 18,1 milliards d’euros et même une croissance de + 16,3 % pour la branche Infrastructures avec 6,4 milliards d’euros.
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Légère progression
Ainsi, l’extraction de granulats a légèrement progressé en 2019 pour dépasser les 20 millions de tonnes grâce à une centaine de carrières gérées par Eiffage sur le territoire français. L’intégration des actifs des carrières de Razel-Bec (groupe Fayat), acquises en 2018, ainsi que des carrières du groupe Migné, achetées également en 2018 à hauteur de 49 %, a particulièrement occupé les équipes d’Eiffage Route l’an dernier. Il faut dire que cela représente au total sept carrières, un site de déblais et quatre plateformes de dépôt de matériaux situés dans le Lot-et-Garonne (47), en Haute-Garonne (31), mais aussi en Vendée (85) et dans les Deux-Sèvres (79). A elles seules, les carrières de Razel-Bec représentent un chiffre d’affaires de 8 millions d’euros et une trentaine de collaborateurs.
Par ailleurs, Eiffage Route a obtenu une nouvelle autorisation de 30 ans pour l’exploitation de la carrière de La Roche-Blain (14), qui extrait 1,4 million de tonnes par an, associée à une autorisation de remblaiement. Pour convaincre les pouvoirs publics, Jean-Paul Chaignon nous a expliqué que le travail des équipes consistait « souvent à rappeler nos besoins en granulats ». Il doit ainsi faire preuve de pédagogie avec les parties prenantes au niveau local pour expliquer comment sont extraits les granulats, « en respectant la séquence « ERC » pour éviter, réduire, compenser, c’est-à-dire en faisant attention à la faune et à la flore, à la biodiversité, ou encore au réaménagement des sites ». Puis d’ajouter : « nous n’hésitons pas à montrer le savoir-faire d’Eiffage pour expérimenter des façons différentes de réaménager ou de prendre en compte la biodiversité ».
600 engins mobiles et 60 installations fixes
Alors qu’Eiffage Route n’a pas réalisé d’investissement d’ampleur en 2019 dans les carrières, Jean-Paul Chaignon précise que l’entreprise investit « régulièrement » dans du matériel mobile. « Nous exploitons environ 600 engins mobiles sur nos carrières, tandis que nous comptabilisons une soixantaine d’installations fixes, sans compter les groupes mobiles de concassage que nous utilisons sur plusieurs carrières », énumère-t-il.
Dans le même temps, Eiffage développe un réseau de plateformes de recyclage autour des métropoles « pour capter de la ressource et commercialiser des matériaux recyclés », à l’image de Recyclage Matériaux Nord (RMN) dans la région lilloise ou Verdolini Recylage dans la région lyonnaise. Alors que le groupe propose aujourd’hui 10 % de granulats recyclés, cette part « va continuer à croître plus vite que la partie naturelle, même si la ressource issue de la déconstruction est limitée », selon le Directeur Carrières.
L’activité extraction d’Eiffage Route en bref
CA du groupe Eiffage en 2019 : 18,1 Mds € (+ 9,4 %)
Résultat net du groupe Eiffage en 2019 : 725 M€ (+ 15,3 %)
CA de la branche Infrastructures : 6,4 Mds € (+ 16,3 %)
700 collaborateurs pour l’activité extraction
Exploitation de 130 carrières en France, Espagne et Portugal
Dont une centaine en France
3 types de roches naturelles exploitées
20 Mt de granulats extraites en France 2019
Proportion de granulats recyclés : 10 %
Exploitation d’environ 600 engins mobiles
Environ 60 installations fixes