Après un CA record de 10,5 milliards d’euros en 2018, Liebherr ne se ménage toujours pas. Le groupe affiche un beau premier semestre 2019, dont le CA avoisine plus de 5,7 milliards d’euros, en augmentation de 12,4% par rapport au premier semestre 2018.

La croissance est là dans presque toutes les régions. Mais ce sont surtout les Amériques qui mènent la danse, compensant une Afrique, un Proche et Moyen-Orient faiblards. Les commandes en nette hausse côtoient des investissements en baisse d’environ 25%, « dont le taux de 5% restera toujours supérieur à la moyenne du secteur », souligne Andreas Böhm, membre du conseil de direction de Liebhherr-International AG Bulle. « Les investissements seront tout de même conséquents, notamment en Chine, où de nouvelles installations vont voir le jour », ajoute le responsable. L’Empire du Milieu fait office de terre promise pour Liebherr qui y multiplie les investissements ces dernières années. Après un site de production à Yongchuan pour les machines à tailler à la fraise-mère, une nouvelle coopération est née entre Liebherr-Components et Shanghai Diesel Engine Co Ltd. Le constructeur allemand lui fournira des systèmes d’injection hydrauliques destinés à de nouveaux moteurs routiers. Dans ses terres allemandes, Liebherr n’est pas moins actif. 20 M€ viennent d’être alloués pour la constitution d’une nouvelle filiale dans le port de Hambourg. Elle bénéficie d’un centre de distribution et de services de 44 000 m², responsable des grues portuaires mobiles, grues de navire et grues offshore, ainsi que des pelles à câbles, des grues sur chenilles et des équipements de fondation. Il fait également office de plateforme de location et de rachat de machines, et traite des commandes de réparation complexe de la région européenne.

Un train d’avance sur le marché

Plutôt optimiste, au vu des carnets de commandes pleins et d’un CA en nette progression, Liebherr note pourtant un ralentissement du taux de croissance mondial estimé à 3,2%. Pas de quoi s’inquiéter, le secteur des engins de chantier devrait rester dynamique dans son ensemble. « Nous prévoyons, en particulier, une croissance notable dans le secteur du terrassement et le secteur minier. Globalement, nous enregistrons une demande stable qui, selon nos prévisions, se poursuivra dans les mois à venir », indique Andreas Böhm. En 2019, déjà, les résultats sont prometteurs. Au mois de juin dernier, le segment des machines de terrassement était en croissance de 26%, celui des mines de 9,5% et celui des grues mobiles, de 23,5%.