Le bulletin de conjoncture des travaux publics hors métropole au premier semestre 2009 révèle un ralentissement de l’activité. De fait, les premiers signes de tassement observés sur les commandes en 2008 se traduisent par une baisse de 3,6 % du chiffre d’affaires des entreprises françaises sur les marchés extérieurs par rapport au 1er semestre 2008. Néanmoins, l’activité demeure à un niveau élevé (10,8 milliards d’euros sur le semestre) et la crise économique ne s’est pas traduite sur les marchés extérieurs par un brusque retournement mais plutôt par un atterrissage en douceur. Sur 4 trimestres glissants, l’évolution reste encore positive (+2,9%).
L’Europe se renforce encore
L’Europe représente désormais 55 % du volume total des travaux, alors que l’Asie, le Proche et Moyen Orient et l’Afrique voient leur part diminuer. En revanche, le chiffre d’affaires en Amérique du Nord progresse légèrement, en partie sous l’effet d’une mise en œuvre rapide de la politique de relance aux USA. Toutefois, si le volume de travaux reste élevé, le taux de conversion en euro est pénalisant pour le chiffre d’affaires en dollars réalisé dans cette zone.
Stabilité pour les nouveaux contrats
Les marchés conclus au 1er semestre augmentent de +2 % par rapport à la même période de l’année précédente. Le montant des nouveaux contrats dépasse à nouveau 10 milliards d’euros sur le semestre. Par conséquent, si la dynamique de forte croissance des dernières années est ralentie par les effets de la crise, l’activité des entreprises françaises résiste plutôt bien sur les marchés internationaux.
Stabilisation à haut niveau ?
L’opinion des entrepreneurs reste orientée à la baisse sur leur activité future (contrats conclus au 3e trimestre 2009) même si, en dépit des incertitudes financières fortes, l’activité à l’international ne traverse pas pour l’instant de « trou d’air ». Le bon niveau des entrées en commandes début 2009 semble confirmer cette tendance pour l’activité des prochains mois.