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L’apprentissage, un dispositif gagnant-gagnant

PUBLIÉ LE 20 AVRIL 2020
V. V.
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L’apprentissage, un dispositif gagnant-gagnant
En France, l’apprentissage ou formation par alternance a encore de sérieux atouts à faire valoir auprès des jeunes, mais aussi, du côté des entreprises. Pour cela, Evolis a souhaité faire témoigner certains de ses adhérents comme Sulzer ou Wilo, afin de démontrer que l’apprentissage est un dispositif gagnant-gagnant, à la fois pour le jeune, l’entreprise qui l’accueille mais aussi, l’économie du pays.
 
Malgré le contexte sanitaire et le confinement, l’organisation professionnelle Evolis regroupant aujourd’hui le Cisma et Profluid, vient de rapporter les résultats de son enquête annuelle faisant état d’une année 2019 marquée une fois de plus par une progression significative de l’activité, notamment pour les biens d’équipement pour le BTP. Evolis a également choisi de mettre en avant, l’un des enjeux majeurs de la profession, la formation et le recrutement des jeunes à travers l’apprentissage, « valeur clé du tissu industriel français ».
 
Un apprentissage pragmatique
Mode de formation à la fois théorique et pratique dédié aux jeunes de 16 à 29 ans, l’apprentissage permet d’acquérir simultanément des connaissances et de l’expérience. De leur côté, même si certaines entreprises ont du mal à voir les points positifs de ce cursus, encore trop souvent perçu comme un poids ou une contrainte, d’autres comme Sulzer ou Wilo promeuvent les bénéfices de ce modèle. Pour le jeune d’abord, qui acquiert simultanément des connaissances et de l’expérience, et, à l’issue de sa formation, un diplôme professionnel. Surtout, car le taux d’emploi des jeunes issus de cette filière est très élevé : dans l’industrie, 87 % des apprentis obtiennent un emploi dans les 6 mois suivant leur formation. Gagnant pour l’entreprise, car il lui permet d’intégrer sur une période longue (1 à 3 ans) un jeune, et de le former à ses métiers. En bref, de préparer l’avenir dans des conditions favorables. Et enfin, gagnant pour notre pays, car l’apprentissage est un outil central des politiques publiques pour lutter contre le chômage des jeunes.
 
Au-delà de nos frontières
Chez certains de nos voisins européens, l’apprentissage est depuis longtemps positionné comme une voie d’excellence pour la formation professionnelle, comme en Allemagne. Là-bas, l’apprentissage est entièrement intégré au sein du système éducatif (présent également en Autriche, en Suisse, au Danemark et aux Pays-Bas) : un système dual, qui offre une séparation entre les voies générales et professionnelles dans l’enseignement secondaire contrairement au système français dans lequel on peut faire un Bac professionnel en présentiel. À titre d’exemple, en 2017, 515 700 adolescents ont démarré un apprentissage en Allemagne, contre 294 800 à la même époque en France. À l’inverse, en France, l’image de l’apprentissage a longtemps été très dégradée.
Outre-Rhin, le nombre d’apprentis est fortement en baisse du fait de la démographie, avec le départ en retraite des baby-boomers et le niveau des salaires moins attractifs. Les jeunes y délaissent progressivement les études professionnalisantes de courte durée au profit des études académiques de longue durée. À l’inverse, en France que constatons-nous ? Une augmentation sensible du nombre d’apprentis : +16 % entre 2018 et 2019.
 
Une évolution positive en France
La réforme récente de l’apprentissage (« Loi Avenir Professionnel » du 5 décembre 2018 ) a permis de confier aux CFA, aux entreprises et aux branches professionnelles le pilotage de l’apprentissage.
« Cette évolution est pragmatique, rappelle Evolis. Qui mieux que le monde professionnel connaît les compétences clés des métiers ? À nous, entreprises, de contribuer à présent à définir les programmes plus adaptés, en coopération avec les autres acteurs. L’apprentissage a progressé partout en France (+16 % par rapport à 2018). Dans l’industrie, il a progressé de + 11 % en 2019 : nos entreprises ont joué un rôle moteur dans le développement de l’apprentissage. Longtemps perçu comme une solution de « garage», ou destinée aux élèves en difficultés, l’apprentissage doit désormais être reconnu comme une voie de formation professionnelle d’avenir plus attractive et d’excellence ».
 
Sulzer : « Notre objectif : un apprenti par centre de service »
À partir de septembre 2019, Sulzer, spécialiste des solutions de pompage, compresseurs et mélangeurs, pièces de rechange et services compris, utilisés dans le traitement et transport de l’eau, production d’énergie, pétrole et gaz, industries diverses, s’est fixé l’objectif de mettre en place 1 apprenti par centre de services, soit 23 au total pour 2019/2020 sur les sites en France. Sulzer : 14 apprentis dans les usines et ateliers, 6 apprentis au bureau d’études, 1 apprenti dans la vente et 2 apprentis dans les services qualité, sécurité, environnement. « Du Bac professionnel au Master II, nous adaptons nos besoins et exigences selon le niveau de compétences attendues dans les parcours de formation », précise-t-on chez le fabricant.
Car face au manque de compétences techniques sur le marché, à l’allongement des process de recrutement et au manque d’attractivité de ses métiers, Sulzer s’est ainsi lancée dans l’apprentissage. Un cursus qui lui permet de constituer une pépinière de professionnels (usineurs, mécaniciens ajusteurs) actuellement en défaut dans le marché français en vue de renforcer les activités de service machines tournantes (pompes, compresseurs, turbines à vapeur, autres machines). C’est aussi un moyen pour Sulzer de disposer de jeunes diplômés, rapidement opérationnels pour préparer les départs en retraite, remplacer des départs divers, renforcer les équipes en vue du développement de notre activité.
En permettant aux jeunes diplômés d’avoir une première expérience professionnelle afin d’être opérationnels et réussir à être insérés rapidement sur le marché du travail, Sulzer leur permet également de développer leur sens de l’autonomie et encourager l’innovation.
Témoignage : d’un apprentissage… au service QESH
Pour Rex, l’expérience au sein de Sulzer a commencé en tant qu’apprenti (en contrat pro) en Master 1 et 2. « Ce fut une expérience très enrichissante qui m’a permis de poursuivre mes études tout en me forgeant une première et vraie expérience professionnelle. Cette formation en alternance a été sans doute un élément très important pour obtenir mon premier poste quelques semaines après la fin de mes études », explique Rex. Une expérience en tant que tuteur d’apprentissage lui a ainsi permis d’obtenir une ressource disponible et motiver pour atteindre les objectifs d’un projet à court/moyen terme. « Par exemple, poursuit-il, notre apprentie actuelle travaille sur le déploiement d’un outil de Gestion électronique des documents. Le temps déjà alloué à ce projet et de l’ordre de 60 jours/homme. Ce type de projet (piloté sur quelques mois) ne justifie pas un recrutement d’une personne à temps plein, mais un profil « apprenti » correspond tout à fait et représentante un investissement engageant tant pour la société que pour l’apprentie. »
 
Wilo : « Qu’il soit un professionnel expérimenté, un diplômé, un étudiant universitaire ou un lycéen, nous offrons la bonne voie d’entrée pour tous les profils »
Wilo France, spécialisée dans la conception et la fabrication de pompes et de systèmes de pompage pour les 3 marchés du Bâtiment, du Cycle de l’eau et de l’Industrie. Basée à Chatou, l’entreprise emploie 739 salariés sur 3 sites en France. Son index égalité femmes/hommes pour l’année 2019 est de 86/100.
« Nous recherchons chez Wilo des valeurs, une expérience et une expertise réelles à la fois sur les métiers, le marché et le secteur d’activité », souligne-t-on chez Wilo. Nous considérons la situation dans laquelle les candidats se trouvent à cet instant de leur vie, tout en offrant un large éventail de possibilités pour différents horizons, expériences et talents. »
Wilo fabrique en France une partie de ses produits. Il organise ainsi régulièrement des visites de son usine basée à Laval en Mayenne. Des groupes scolaires viennent ainsi rencontrer les experts et découvrir les machines, outils et systèmes de fabrication qui font partie de l’industrie 4.0. « Car il est également important d’accompagner ces jeunes gens qui font l’avenir de notre profession en leur apportant les éléments nécessaires pour construire l’avenir d’une industrie à la fois fiable et respectueuse de l’humain et de l’environnement. Nos experts interviennent également régulièrement dans les écoles pour partager leur expertise et leur passion du métier. » Depuis déjà plusieurs années, Wilo a ainsi intégré dans ses équipes des opportunités constantes d’apprentissage.
Témoignages
« La proximité entre les établissements scolaires et Wilo est bénéfique dans les deux sens, témoigne Adrian Antonelli, responsable secteur Wilo. Pour les apprentis, c’est une manière de mettre un pied dans le monde professionnel via une entreprise citoyenne et performante dans le domaine du génie climatique. « C’est un retour rapide, car les élèves connaissent le marché et la marque. Ils deviennent des ambassadeurs et bien sûr ce sont nos futurs clients ou collaborateurs », ajoute encore l’ancien élève du lycée La Martinière.
Autre expérience, celle de Nicolas Leleu, responsable technique Cycle de l’eau et Bâtiment : « J’ai intégré une structure à l’esprit familial, où j’ai rencontré des personnes investies et avec de grandes qualités humaines. Chaque nouvelle campagne d’apprentissage me permet de transmettre mes compétences et de véhiculer l’esprit d’équipe qui fédère les personnes au quotidien chez Wilo ».
Crédit DR
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