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1res Assises de l'Eau : les canalisateurs du Sud-Est satisfaits mais attentifs

PUBLIÉ LE 11 OCTOBRE 2018
V. VELEZ
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1res Assises de l'Eau : les canalisateurs du Sud-Est satisfaits mais attentifs
Le 5 octobre dernier, Vienne accueillait les rencontres régionales de l’eau et de l’assainissement organisée par les Canalisateurs du Sud-Est. L’actualité du secteur, et notamment la 1re phase des Assises de l’Eau saluée par toute la profession, a bien sûr été au centre des débats. Mais après les mesures présentées par le 1er ministre, il sera ensuite temps de passer à leur mise en œuvre locale. La profession restera attentive.
 

« Ces Assises, tant réclamées par notre profession, ont permis une prise de conscience de la nation de l’impérieuse nécessité de gérer l’or bleu », déclarait ce jour-là en préambule, Pierre Rampa, Président des Canalisateurs du Sud-Est, devant une centaine de chefs d’entreprise de canalisations ainsi qu’une soixantaine de représentants des collectivités, donneurs d’ordre et maîtres d’ouvrage. Mais elles auront également permis de mettre le doigt sur le manque de connaissances des réseaux d’eau, alors que pourtant, elle est essentielle pour le renouvellement. D’abord pour mieux entreprendre et planifier les travaux d’entretien et de renouvellement. « Mais aussi, précisait Jean-Launay, coordinateur général des Assises de l’Eau, parce que sans investissement, on assistera a un émiettement de la maîtrise d’ouvrage. »
Pour cela, l’une des mesures annoncées par le gouvernement, est de rendre obligatoire, dès le 1er janvier 2019, le remplissage de la base SISPEA.
     Connaître et évaluer les réseaux …
Les études annuelles du CERC Auvergne Rhône-Alpes le vérifient d’ailleurs régulièrement : « Sur le réseau rhônalpin, le niveau de remplissage actuel de la base SISPEA reste inférieur au tiers des services , mais ils couvrent toutefois ¾ de la population rhônalpine » a, à son tour, confirmé Laurence Herbeaux, directrice de la CERC Auvergne-Rhône-Alpes, et directrice du GIE Réseau des CERC.
     … pour mieux s’organiser et répartir les financements
« Le remplissage de la base SISPEA constituera même un critère d’éligibilité pour l’obtention de primes et subventions de la part de l’Agence de l’Eau » a précisé également Yannick Prebay, directeur de la délégation Rhône-Alpes de l’Agence de l’Eau. Même constat pour Jean Launay qui s’est satisfait de voir le système d’organisation décentralisée des agences de l’eau confirmé par les premières conclusions des Assises.
Laurence Herbeaux a souligné par ailleurs que le taux de perte en eau potable dans le réseau rhônalpin est passé de 22,1 % en 2015 à 20,5 % en 2016. Si le taux semble à la baisse, il reste toutefois alarmant.
     Les effets de la loi NOTRe
Par ailleurs, ainsi que l’a montré Laurence Herbeaux dans les résultats de son étude annuelle sur le suivi des pertes d’eau potable dans le réseau rhônalpin : « Les effets de la loi NOTRe se font sentir. En effet, avec un taux de couverture qui augmente de 6 points en un an, le transfert de la gestion communale vers la gestion intercommunale est bien engagé » a-t-elle affirmé. Une évolution qui devrait in fine, réduire le nombre de maîtres d’ouvrage et faciliter la prise de décisions en matière de commandes. « Car, comme l’a indiqué Paul Galonnier, administrateur de SYNTEC Ingénierie et président du Cluster INDURA, parmi les éléments bloquants pour la réalisation de travaux, la multitude d’interlocuteurs figure en bonne place. » C’est pourquoi il prône une réorganisation territoriale qui permette un regroupement des maîtres d’ouvrage, afin qu’ils atteignent une taille suffisante pour massifier les projets et augmenter leurs chances de réalisation.
« Investir dans les réseaux, c’est moins glorieux… »
« Apporter de l’eau de qualité au robinet est bien la responsabilité des élus, a pointé Jean Launay. Pour cela, il faut une politique plus volontariste pour passer à l’acte, s’organiser, et accélérer maintenant. »
« Vienne a développé une politique d’investissement de l’eau exemplaire », a tenu à relever à son tour Michel Reguillon, délégué régional Rhône-Alpes. Avec un rendement qui devrait arriver à 90 %, le maire de Vienne, Thierry Kovacs a fait part de sa propre expérience dans la gestion de l’eau. « Les travaux d’entretien et de renouvellement des réseaux relèvent d’un vrai choix politique, car ils sont moins valorisants pour une équipe municipale : ils causent des nuisances au niveau de la circulation et une fois réalisés, ils ne sont plus visibles ! La mairie de Vienne a fait œuvre de pédagogie en mentionnant sur des panneaux aux abords des zones de travaux que plus de 7 millions d’euros étaient investis pour réduire les gaspillages en eau potable et pour réaliser une économie d’eau de 1 275 000 m3/an. Ce travail d’information a permis d’expliciter la hausse momentanée du prix de l’eau/m3 » a ainsi expliqué l’élu.
     Des fonds européens ?
Les participants à la table ronde ont également rappelé qu’il est possible de solliciter l’aide des fonds européens pour les orienter vers l’entretien et la rénovation des réseaux d’eau. Jean Launay précise que ce sont les régions qui déterminent les sujets éligibles aux fonds européens. C’est pourquoi il importe de les sensibiliser à orienter une partie de leur demande d’aides européennes sur l’entretien et le renouvellement des canalisations, dont l’immense partie a été réalisée dans les années 60 et 70.
     La question du prix de l’eau
« Il faut accepter qu’il y ait un prix pour l’eau. Cette idée doit passer dans les esprits, de manière collective » a expliqué Yannick Prebay. Il a alors évoqué l’obligation faite aux collectivités de ne pas fixer des prix de l’eau au m3 en deçà d’1 euro, « Car cela fera désormais partie des critères pour l’obtention de subventions de la part de l’Agence de l’eau, au même titre que le remplissage de la base SISPEA » a-t-il également pointé. Enfin, Jean Launay signale la possibilité nouvelle, via la Caisse des Dépôts et Consignations, d’obtenir des prêts à taux longs (jusqu’à 60 ans), afin d’aider les collectivités à financer de tels investissements. Il rappelle la nécessité de mixer ce type de financement avec une hausse du prix de l’eau au m3, ainsi qu’aux subventions de l’Agence de l’Eau. Tout cela, dans une volonté de partage, de solidarité, « Grâce à une interconnexion des réseaux pour mieux partager la ressource entre les communes, d’où la logique du lissage du prix de l’eau » a-t-il poursuivi.
 
En conclusion, Pierre Rampa, a repris les propos d’Alain Grizaud, Président national des Canalisateurs : « Nous nous félicitons de cette prise de conscience au profit de ce patrimoine délaissé et nous nous réjouissons de voir le thème de l’eau remonter dans les priorités de l’agenda politique ». Mais il a aussi appelé à la vigilance quant au lancement de la 2e phase des Assises, qui portera sur le grand cycle de l’Eau et qui pourrait faire oublier les bonnes conclusions tirées au sujet du petit cycle de l’Eau.
C’est pourquoi, les Canalisateurs préconisent la mise en place de comités de suivis locaux, pour veiller à ce que les mesures soient mises en œuvre localement pour soutenir le plan de rénovation du réseau.
Pierre Rampa, Président des Canalisateurs du Sud-Est, Michel Réguillon, Délégué Rhône-Alpes des Canalisateurs, Jean Launay, coordinateur général des Assises de l'Eau, Thierry Kovacs, Maire de Vienne - Président de Vienne Condrieu Agglomération, Paul Galonnier, administrateur de SYNTEC Ingénierie - Président du Cluster INDURA et Yannick Prebay, directeur de la délégation Rhône-Alpes de l'Agence de l'Eau.
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