Le PDG de France Elévateur, Stéphan Pham, a récemment pris part aux journées du levage organisées à Marseille. Les acteurs du secteur ont ainsi pu découvrir le profil et les ambitions de celui qui préside désormais aux destinées du constructeur de nacelles sur porteurs et d’engins rail-route.

Après avoir passé 10 ans au sein de l’entreprise allemande Schaeffler, où il occupa notamment le poste de directeur commercial, cet ingénieur de formation a repris en 2001 une société experte en gestion de la qualité dans l’industrie automobile et l’aéronautique : Trigo. Sous son impulsion, l’entreprise s’est développée aux quatre coins du monde, jusqu’à employer 4 500 personnes en 2011, contre seulement 60 à son arrivée.

Lorsqu’il quitte la société en mars 2013, Stéphan Pham se lance alors dans une nouvelle aventure entrepreneuriale en reprenant France Elévateur. Dès sa prise de fonction, il ne fait pas mystère de ses ambitions internationales. "Grâce à son expertise de constructeur sur des métiers à forte valeur ajoutée tels que le ferroviaire ou les travaux sous-tension, mais aussi sa capacité d’innovation et sa flexibilité de constructeur pour les élévateurs à nacelle standard, l’entreprise dispose d’un ADN propice à une croissance sur son marché domestique et à l’international", estime le dirigeant.

Une stratégie claire à l’international

Pour croître à l’export, les principales régions ciblées seront le nord et l’est de l’Europe ainsi que la Turquie. Loin de partir à l’assaut de ces zones la fleur au fusil, Stéphan Pham entend déployer une stratégie en plusieurs étapes. "Si l’on intègre ces marchés avec notre savoir-faire industriel dans les engins spéciaux, nous pourrons y implémenter la composante du service, ce qui nous permettra, par la suite, de commercialiser nos matériels standards. D’où notre volonté de créer des filiales dans ces zones", détaille-t-il.

Ambitieux, Stéphan Pham n’en reste pas moins réaliste et n’envisage pas de s’implanter sur toutes les régions du monde où l’entreprise est susceptible d’intervenir ponctuellement. "Ailleurs, nous adopterons une attitude plus opportuniste qui ne se traduira pas forcément par une présence en dur", assure-t-il.

Le plan de bataille est défini et l’objectif aussi : augmenter de plus de 50% le chiffre d’affaires d’ici 5 ans. Reste désormais à renforcer le groupe pour qu’il dispose de l’organisation, des process, des moyens humains et financiers nécessaires à la poursuite de cette ambition.