Alors que la France entre dans sa troisième révolution électrique, les métiers techniques de la transition énergétique et numérique s’imposent comme un enjeu stratégique. Face à l’évolution accélérée du nombre et de la nature des compétences recherchées par les entreprises, il devient urgent d’élargir le vivier de jeunes talents se tournant vers ces filières d’excellence. Fort de ce constat, et pour relever le défi de l’attractivité des métiers du secteur, la Commission “Ressources humaines” du SERCE a présenté une feuille de route ambitieuse, spécialement conçue pour capter l’intérêt des 15-20 ans.
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Cette enquête réalisée au printemps dernier par l’agence Néno, en partenariat avec Ipsos-Bva, associe une approche quantitative (500 jeunes interrogés à travers toute la France) et qualitative, incluant des entretiens avec des stagiaires et apprentis au sein des entreprises membres du SERCE, ainsi que des échanges directs avec des jeunes éloignés de l’emploi. Quatre métiers phares ont été passés au crible : chef de chantier, technicien de maintenance, monteur électricien et technicien de bureau d’études.
Au sein de la profession, les parcours professionnels des collaborateurs s’inscrivent dans une solide tradition de partage des savoirs et des compétences, fondée sur 3 piliers essentiels : le tutorat, le compagnonnage et la formation continue.
72 % des jeunes jugent la formation continue attractive
64 % des jeunes estiment qu’un bon métier est celui où l’on apprend toute sa vie
31 % des jeunes qui de prime abord n’envisagent pas de s’orienter vers ces métiers, estimant ne pas avoir les compétences requises.
Du concret et de la proximité pour convaincre
1 jeune sur 2 se déclare mal informé. Pour briser les idées reçues et susciter l’envie de rejoindre la profession, le SERCE adapte son mode de communication, en se rapprochant du terrain, au plus près des jeunes et des bassins d’emplois. Pour capter leur attention, l’authenticité et le concret doivent être privilégiés. Les jeunes générations rejettent les formats institutionnels, jugés trop publicitaires et réclament des approches sincères, incarnées par leurs pairs. Ils attendent des témoignages terrain, des vidéos “caméra embarquée” montrant le quotidien des métiers, des ateliers d’immersion sur les chantiers, ainsi que des échanges directs avec des professionnels. Cette exigence de transparence reflète le besoin de comprendre la réalité des métiers avant de s’engager.
Créer la rencontre entre les jeunes et des métiers d’avenir
D’ici à 2030, la profession devra recruter près de 50 000 nouveaux talents. Mobilité électrique, ville connectée, bâtiments intelligents, data centers, énergies renouvelables, nouveau nucléaire, process industriels,… Autant de domaines où l’électrification est appelée à progresser et pour lesquels il faudra renforcer et moderniser les réseaux et les infrastructures.
Les opportunités professionnelles sont bien réelles, l’enjeu pour le SERCE étant de rendre visible et désirable cette réalité. À cette fin, il a lancé cet automne une campagne de communication sur les réseaux sociaux grand public à destination des jeunes de 15 à 20 ans. Objectif : capter l’attention de cette génération à un moment clé de leur orientation en mettant en valeur toute la richesse de ces métiers.
Point culminant, un Forum virtuel s’est tenu le 19 novembre dernier, et a permis d’engager le dialogue entre plus de 250 jeunes et une cinquantaine de professionnels. « Ces métiers ancrés dans le quotidien prouvent chaque jour leur impact réel, et leur valeur pour la décarbonation et la réindustrialisation de notre pays. Mettons-les en lumière, pour les révéler au plus grand nombre ! », souligne Jean de Vauxclairs, président du SERCE.
