Réclamé par les irrigants du sud-ouest, un programme de construction de nouveaux barrages-réservoirs a été engagé. Alertée par les militants EELV du Gers et des Hautes-Pyrénées, Catherine Grèze, députée européenne du sud-ouest s’élève contre un programme jugé néfaste pour l’environnement.
Dans une lettre adressée à la Commission européenne, Catherine Grèze dénonce le programme qui comprend la réalisation d’une dizaine de barrages-réservoirs sur l’Adour et l’agrandissement du barrage de Sère-Rustaing (Hautes-Pyrénées). Selon la députée, il ne respecte pas la Directive cadre sur l’eau dans la mesure où "aucune mesure pratique n’a été prise pour atténuer les nombreuses incidences négatives sur l’état de la masse d’eau de ce programme". Elle craint "l’inversion du régime hydraulique, la restitution aux cours d’eau de qualité dégradée, l’effet de chasse permanent impropre au maintien de populations de poissons, la perturbation de la morphologie du lit des cours d’eau, l’utilisation de quantités importants d’énergie pour réaliser les remplissages". D’autre part, elle pointe du doigt un programme "disproportionné" en raison de son coût (100 millions d’euros) ne répondant pas à "un intérêt général majeur". Elle rappelle par ailleurs que le bassin hydrographique de l’Adour est déjà équipé d’une "trentaine de barrages-réservoirs".