La FNTP ne se satisfait pas de l’annonce de la création d’une nouvelle banque des collectivités locales et s’inquiète pour les perspectives de crédit et de financement.
Codirigée par la CDC (actionnaire à 35 %) et la Banque postale (65 %), destinée à prendre le relais de Dexia crédit local (DCL) auprès des communes, départements et régions de France, elle ne permettra pas à court terme, selon Patrick Bernasconi, le président de la FNTP d’en finir avec le risque de panne sèche sur le crédit. Par ailleurs, il s’inquiète aussi de voir que la nouvelle banque qui se dessine ne pourra répondre aux demandes d’emprunt des SEM, des syndicats d’eau et d’électrification, ni de faire du financement de projets (PPP) ou d’assurer les crédits de court terme des collectivités, soit environ 45% des besoins de financement local. Selon la FNTP, dans une hypothèse optimiste, la nouvelle banque ne se mettra en place (et progressivement) qu’au deuxième semestre, et ne saura donc répondre qu’à une partie du besoin de financement de l’année. Le gap qui va apparaître dans les prochaines semaines se monterait à 12 Md€. Face à cela, la FNTP se demande si la Caisse des Dépôt saura faire l’interim et quelle solution est envisagée pour les 10 MD€ d’emprunt dont ont besoin les SEM, les syndicats d’eau ou d’électrification, le financement de projet et les crédits de court terme. De plus, elle aimerait être sur de la robustesse de la structure de la future banque. Des interrogations qui conditionnent la levée d’hypothèque sur l’activité et l’emploi dans les Travaux Publics, secteur qui dépend à 45 % des commandes effectuées par les collectivités locales.
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