L’association française de l’éclairage (AFE) réfute l’argument du Grenelle de l’environnement servant à justifier la coupure de l’éclairage public sur 130 km d’autoroutes en Ile-de-France. Les deux explications avancées pour cette décision sont l’économie d’énergie et la baisse du nombre d’accidents de la route. Au premier argument, l’AFE répond que l’éclairage extérieur représente 1 % de la production totale d’électricité française. D’autant que des solutions existent pour moduler l’éclairage.
Quant à l’aspect sécuritaire, l’association rappelle que le trafic nocturne est quatre fois plus faible mais qu’il y a pourtant autant de tués la nuit que le jour et que conduire de nuit est donc plus dangereux.
De plus, elle cite une étude du CNRS de Strasbourg menée sur un simulateur de conduite et portant sur l’influence de l’éclairage sur le comportement des conducteurs. Elle précise qu’il n’y a pas d’augmentation de la vitesse moyenne des automobilistes en présence d’éclairage. De plus, alors que la distance pour s’arrêter à 110 km/h est de 130 mètres, sans éclairage, la visibilité est réduite à 60 m ! Sans oublier que l’éclairage permet un rétablissement des repères spatiaux et une meilleure évaluation des distances qui permettent une bonne anticipation du conducteur qui peut se déporter pour éviter un obstacle 200 à 250 mètres plus tôt qu’en zone non éclairée (protection des personnes présentes sur les bandes d’arrêt d’urgence notamment). Enfin, il faut également souligner la réduction du phénomène d’éblouissement provoqué par les feux des autres véhicules !
Pour expliquer cette décision, l’AFE pointe plutôt du doigt des motivations moins glorieuses comme l’absence d’entretien liée à la réduction drastique des budgets d’exploitation ainsi que le fréquent défaut de paiement des factures d’électricité !