Si l’OMS se félicite des progrès réalisés un peu partout sur la planète en matière d’accès à l’eau potable (87 % de l’humanité y a accès), de gros progrès restent à faire en ce qui concerne l’assainissement.
En effet, près de 39% de la population mondiale, soit plus de 2,6 milliards de personnes sont toujours dépourvues d’accès à un système d’assainissement amélioré. Le rapport de l’organisation souligne également que beaucoup reste à faire pour s’approcher de l’OMD (Objectifs du millénaire pour le développement) en matière d’assainissement. Si la tendance actuelle se poursuit, la communauté internationale manquera l’OMD relatif à l’assainissement en 2015 de près d’un milliard d’habitants alors que le monde est sur la voie de l’atteindre en matière d’eau potable. Il faut se réjouir du fait que la défécation à ciel ouvert – la pratique la plus antihygiénique de toutes – soit en déclin partout dans le monde, passant sur le plan mondial de 25% en 1990 à 17% en 2008, ce qui représente une diminution de 168 millions des tenants de cette pratique depuis 1990. Elle reste toutefois très répandue en Asie du Sud, où l’on estime que 44% de la population la pratique. « Nous reconnaissons tous l’importance vitale de l’eau et de l’assainissement pour la santé et le bien être des êtres humains, ainsi que leur rôle de moteur du développement. La question est désormais de savoir comment accélérer les progrès sur la voie des OMD et plus encore comment faire un pas supplémentaire vers l’accès universel », a déclaré le Dr Maria Neira, qui dirige à l’OMS le Département Santé publique et Environnement.
Bien que la population mondiale soit divisée à parts égales entre urbains et ruraux, la grande majorité des gens qui sont privés d’accès à l’eau et à l’assainissement vivent en zones rurales. Sept sur dix de ceux qui n’ont pas accès à un assainissement de base habitent dans des zones rurales, tout comme plus de huit sur dix de ceux qui n’ont pas accès à des sources d’eau potable améliorées. On observe une disparité similaire entre les pauvres et ceux qui ne le sont pas. Une comparaison entre les 20% les plus riches et les 20% les plus pauvres de la population de l’Afrique subsaharienne révèle que les plus riches ont deux fois plus de chance de disposer d’une source d’eau potable améliorée et presque cinq fois plus d’utiliser des installations d’assainissement de qualité satisfaisante. Bien que les données disponibles soient encore insuffisantes, celles dont on dispose au sujet des pays confirment que de semblables disparités existent partout. L’eau insalubre ainsi que des mesures d’assainissement et d’hygiène insuffisantes coûtent chaque année la vie à environ 1,5 million d’enfants de moins de cinq ans. Le rapport est destiné à être utilisé par les décideurs, les bailleurs de fonds, les organisations gouvernementales et non-gouvernementales lorsqu’il s’agit de décider ce qui doit être fait et où concentrer leurs efforts pour atteindre ces objectifs.
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