Le terme de fabrication additive englobe une quinzaine de procédés industriels utilisant le béton, le titane, l’acier, les composites, les céramiques, et les matières biologiques. Un point commun : associer le numérique depuis la conception, par exemple pour créer des formes novatrices qui sont plus légères et résistantes, jusqu’à l’utilisation de la machine elle-même, qui assemble généralement la matière couche par couche.
L’histoire industrielle de cette technologie commence il y a une quarantaine d’années avec la fabrication de prototypes, permettant une rapide itération dans les phases de conception.
PUBLICITÉ
Vers un entrepôt numérique ?
Utiliser la fabrication additive pour passer du stockage physique de pièces à leur stockage numérique, « c’est une vraie dynamique de groupe », explique Benoît Dodin, responsable de l’équipe Matériaux à la Direction Technologies Innovation & Projets Groupe de SNCF. C’est aussi un défi à plusieurs facettes. Il faut des plans numériques selon les standards actuels, alors que les originaux papier peuvent dater de 45 ans. Ensuite, le procédé de fabrication doit suffisamment être robuste pour que chaque pièce qu’il engendre soit quasi identique. Pour finir, les matériaux utilisés, différents des matériaux grand public, doivent répondre aux normes de sécurité ferroviaire, comme la résistance aux incendies. L’évolution des stratégies logistiques et achats nécessite également une forte expertise.