Mecateameetings initie les entreprises à l’IA

Dans un monde qui va de plus en plus vite, l’IA est un outil de plus en plus présent, mais dont le développement est encore timide dans l’industrie. Afin d’acculturer les entreprises, l’équipe du MecateaMeetings a organisé une journée dédiée à l’IA.

Le 5 juin dernier, s’est tenue au « Mame » de Tours, une journée collaborative autour de l’intelligence artificielle. Construit à l’initiative du MecateaMeetings, cet événement visait à accompagner les acteurs de la filière ferroviaire, avec une approche concrète sur l’utilisation de l’IA en associant conférences et ateliers collaboratifs thématiques.

L’IA ce n’est pas de la science-fiction
En ouverture de cette journée, Fayçal Rezgui, cofondateur d’Araïko (start-up qui regroupe des spécialistes en data science, IA et industrie), a animé une conférence sur les applications de l’IA dans le secteur ferroviaire et industriel. Une présentation interactive et haute en couleurs qui a mis en lumière les bénéfices de l’IA pour les entreprises, en dissipant les fausses croyances et en soulignant son rôle dans l’optimisation des processus et la réduction des tâches à non-valeur ajoutée. « L’IA n’est pas un algorithme super puissant, qui a des émotions comme un humain ou qui va prendre le contrôle sur l’humain, qui va penser à notre place… ça c’est de la science-fiction, pas de l’IA » explique en introduction Fayçal Rezgui. Si chacun d’entre nous utilise, à titre personnel, en moyenne entre 8 et 10 IA par jour, dans les différentes industries, ce sont de très importants volumes de data qui sont générés. Pourtant, selon une étude menée par IBM moins de 5% sont réellement exploitées.

Mettre les chances de son côté
Les entreprises (de 10 à 2 000 salariés) peuvent bénéficier du programme d’accompagnement de BPI France. Intitulé « Diag Data IA », ce dernier mené par une entreprise agréé comprend trois étapes. La première consiste en un état des lieux technique et opérationnel afin d’évaluer le potentiel d’intégration de l’IA dans une entreprise. La deuxième porte sur l’identification de cas d’usage concrets et applicables. Le troisième volet permet de mettre sur pied un plan d’action

Un excellent outil, mais …
Dans ces conditions, à quoi sert l’IA ? Si elle ne remplace pas le cerveau humain dans la prise de décision, elle est un excellent outil pour traiter les tâches à non-valeur ajoutée. « Une étude a démontré que les salariés passaient 50 % de leur temps à chercher la bonne information ! ». C’est également un outil qui permet de créer de super assistants d’aide à la décision, pour créer de nouveaux services ou un business model. « L’IA est un excellent outil, mais pas une fin en soi. « L’IA doit être alignée avec l’axe stratégique d’une entreprise en mettant l’humain au centre d’un projet. » Faut-il encore choisir l’outil adéquat. Dédiées à des tâches simples, les IA dites « No Code » et « Low-code » sont performantes pour réaliser des tâches simples. « Il faut bien comprendre les limites techniques et de sécurité de ces solutions ».

Un passage pour le futur
Lors de cette journée, les cas d’usages relevés ont été nombreux et variés (ticket d’incident, identification des incohérences dans un document, appels d’offres…) et ont permis via des démonstrations et des ateliers thématiques de mettre en avant les possibilités et gains offerts par cet outil (dont les accès ne dépassent pas les limites d’une entreprise). Toutefois, dans l’industrie, le développement de l’IA est encore timide, notamment en raison d’une acculturation insuffisante (voir encadré). S’imposant petit à petit dans l’industrie, l’IA permet de développer de nouvelles stratégies, de transmettre un savoir-faire, de renforcer l’attractivité… « Il faut comprendre que le train est en route et qu’il va y avoir de grandes transformations dans toutes les industries ».