Ce nouveau franchissement en bois-béton, permettant de relier les deux rives dans un cadre apaisé tout en s’intégrant au projet d’aménagement de la ZAC des Rives de l’Ourcq porté par Est Ensemble et la Ville de Bondy, a fait l’objet d’une construction innovante et particulièrement vertueuse via le réemploi de matériaux issus d’autres chantiers, le recours à des matériaux biosourcés, recyclés ou produits localement, et une logistique optimisée pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et les nuisances. Le coût total des travaux et des études s’élève à 3 116 303 € HT. Ce financement a été assuré par les partenaires institutionnels, avec une subvention de 954 545 € de l’État (via la DSIL), de 999 575 € de la Métropole du Grand Paris (via le Fonds d’Investissement Métropolitain), et un reste à charge de 1 162 183 € HT, partagé entre Est Ensemble et la Ville de Bondy. Cette passerelle a été inaugurée le samedi 29 novembre 2025, en présence des Élu·e·s, des partenaires institutionnels et du maître d’œuvre Aldo Turchetti Associés.
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La passerelle Pierre-Marie Taillepied est l’un des premiers ouvrages d’Europe à intégrer une structure mixte et innovante bois-béton. Entièrement dédiée aux piétons et aux cyclistes, elle repose sur un tablier bois-béton, faisant d’elle l’une des premières passerelles construites sur ce modèle plus durable et moins carboné. Elle est également une des plus longues passerelles européennes construites selon ce modèle, avec 29 mètres de portée. De par son mode de construction innovant, cet ouvrage pourrait ainsi servir de référence et de démonstrateur dans le cadre de futurs projets.
La conception de cet ouvrage illustre les ambitions environnementales fortes portées par Est Ensemble et la Ville de Bondy. L’ouvrage a en effet été pensé pour réduire au maximum son empreinte carbone et ses impacts logistiques :
- les éléments du tablier bois-béton ont été acheminés par voie fluviale via la Seine et le canal de l’Ourcq, en avril 2025. Cette solution a été rendue possible grâce à la mutualisation d’une barge CEMEX acheminant habituellement des granulats et a permis d’éviter de nombreux trajets de poids lourds.
- le béton utilisé pour les piles et escaliers de la passerelle provenait directement du bétonnier voisin Cemex de Bondy, installé à proximité immédiate du chantier, supprimant les rotations de camions-toupies sur voirie et le transport supplémentaire.
Cette construction illustre également les avancées concrètes d’Est Ensemble en matière d’économie circulaire dans
le BTP :
- 20 % de granulats recyclés intégrés dans le béton, issus de déconstructions et limitant l’extraction de ressources naturelles ;
- un tablier majoritairement composé de bois, matériau renouvelable et faiblement carboné, préfabriqué hors-site pour réduire les nuisances de chantier, et conforme à l’engagement d’Est Ensemble qui est signataire depuis 2022 du Pacte bois-biosourcés ;
- des garde-corps et pylônes en métal recyclé ;
- des pavés de réemploi pour les aménagements cyclables, récupérés grâce à une coordination territoriale exemplaire avec Eau Publique par Est Ensemble, qui déposait des pavés aux Lilas durant l’été 2025 sur un autre chantier
Alors que le secteur du BTP est responsable de 27% des émissions de gaz à effet de serre sur le territoire d’Est Ensemble (source : diagnostic du Plan Climat-Air-Énergie territorial) et représente le 1er producteur de déchets en volume, la Collectivité déploie une stratégie ambitieuse d’économie circulaire sur les chantiers de son territoire, en réponse à l’impact environnemental important du BTP. Cette approche vise également à structurer une filière économique locale dédiée au réemploi des matériaux, à l’image du futur projet d’Usine des Transitions à Noisy-le-Sec et Romainville ou de la métaplateforme territoriale numérique pour le réemploi et la réutilisation de matériaux dans le BTP « BTP Match » dont Est Ensemble est un partenaire fondateur. À Est Ensemble, cette stratégie se concrétise par la Charte d’Économie Circulaire signée par 55 aménageurs, bailleurs et promoteurs pour l’aménagement et la construction ; et par le Plan local d’urbanisme intercommunal (et sa dernière modification en vigueur depuis juillet 2025) imposant aux constructions neuves l’utilisation prioritaire de
matériaux biosourcés, de béton recyclé et de matériaux de réemploi.