Le secteur mexicain de la construction devrait repartir à la hausse en 2020 et croître de 1,1%, après un recul estimé à 5,1% en 2019. Cette croissance devrait être tirée par les efforts du gouvernement pour stimuler les investissements publics et privés dans les infrastructures.
« En novembre 2019, le gouvernement mexicain a dévoilé la première phase de son ambitieux plan national d’infrastructures de 42 milliards de dollars pour 2020-2024 visant à porter les investissements dans les infrastructures à plus de 5% par an et à parvenir à une croissance de plus de 4% dans les prochaines années. Le programme inclut 147 projets dans les routes, les chemins de fer, les aéroports et les ports, ainsi que les télécommunications, la majeure partie du capital provenant du secteur privé », indique Dariana Tani, économiste chez GlobalData.
Des interférences risquent toutefois d’assombrir le tableau. En premier lieu, les incertitudes politiques qui planent sur le programme du président Andrés Manuel López Obrador, et les efforts de la Federal Electricity Commission, pour annuler certains contrats d’auto-approvisionnement qui permettent aux entreprises d’auto-produire de l’électricité d’origine solaire ou du gaz naturel. Sans parler de la suppression des réductions des prix sur le transport de l’électricité vers les générateurs.
« Si elles étaient approuvées, les mesures supprimeraient les incitations à l’investissement dans les projets verts. Cela affecterait également des centaines de contrats avec des producteurs d’électricité locaux et internationaux, notamment Iberdrola SA, Enel SpA et Acciona SA. Selon la Mexican Wind Energy Association, les contrats d’auto-approvisionnement en cours représentent 16,2 milliards de dollars d’investissements, dont 57% sont renouvelables », ajoute l’économiste.
Source : GlobalData, Construction Intelligence Center
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