Comment transformer une emprise de 560 hectares, équivalant à un linéaire de 27 km, un parc métropolitain? C’est, entre autres, l’une des questions à laquelle a tenté de répondre, pendant trois mois, l’agence TER, lauréate d’un marché d’études de définition, avec Arcadis et Indiggo pour les volets ingénierie et environnement.
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Aussi, il ne faut pas oublier les trois immenses réservoirs naturels, que sont le parc agro-écologique au nord de l’agglomération, la ceinture verte au centre et le parc du plan d’eau du Gérig (de 85 hectares) au sud, à partir desquels il est nécessaire d’enclencher la dynamique écosystémique pour le territoire.
Contre la destruction des autoroutes
Au niveau de la requalification en tant que telle, le marché d’études de définition n’envisage pas la destruction totale des voies autoroutières. Au contraire, progressivement, au cours d’une quinzaine d’années, il recommande, d’abord, une réduction substantielle de la vitesse avec la suppression des attributs actuels des autoroutes (glissières de sécurité, etc.).
Les autres mesures proposées préconisent de:
- réserver des voies pour les transports en commun, le covoiturage, les véhicules électriques ;
- renforcer la biodiversité, désimperméabiliser les sols, améliorer le confort thermique et la qualité de l’air en regagnant 200 hectares de surfaces et en plantant près de 85.000 arbres sur les anciens terre-pleins autoroutiers (arbres qui doubleront très précisément la quantité actuelle présente dans les espaces publics et renforceront le stockage carbone) ;
- simplifier le nœud routier, ouvrir des passerelles ou des voies piétonnières pour faciliter les traversées d’est en ouest ;
- supprimer quelques bretelles et prolonger des parcs existants pour dégager un corridor écologique, créer un écosystème urbain…
Une enveloppe d’un million d’euros en études est déjà accordé pour le projet. Elle comprend 200.000 € pour les ateliers de territoire ; 800.000 € pour les études pré-opérationnelles à partir de mars 2020. Ainsi qu’une seconde enveloppe de 20 millions d’euros, cette fois-ci pour les travaux, qui prévoit notamment, au titre de l’actuel Contrat de Plan Etat-Région, la requalification de l’A35.