Les grands projets de métros, en cours ou à venir en France, ont attiré plus de 320 personnes aujourd’hui, à Lyon. « Un grand succès » a commenté Michel Deffayet, président de l’Aftes et organisateur de cette journée technique, et qui traduit surtout le dynamisme du secteur des travaux souterrains.
« Cette journée technique sur le métro est une grande réussite pour le monde des travaux sous terrains, lançait Michel Deffayet, président l’association française des tunnels et des espaces sous terrain, l’Aftes, en préambule des différentes interventions de la journée. D’autant plus qu’un tiers des 327 participants ne sont pas issus du monde de l’Aftes. » Preuve en est pour l’association que le cercle s’agrandit. Bureaux d’études, ingénierie, maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre, fournisseurs, entreprises, tous les acteurs qui œuvrent dans les projets doivent de plus en plus travailler ensemble. « Des projets de métros surtout porteurs de dynamique », comme il l’a souligné, à l’heure où les nouveaux projets de tunnels n’avancent pas, la priorité étant donnée pour l’instant à l’entretien. Le métro reste alors une manne pour les travaux.
Un secteur est en pleine activité
Michel Deffayet l’a confirmé, le secteur va bien et reste plus que jamais, porteur d’emplois. « À Lyon par exemple, souligne-til, les marchés de travaux sous terrains sont nombreux, et la tendance devrait se poursuivre dans les prochaines années. Sur le Grand Paris, où 12 tunneliers seront à l’œuvre cette année, on pourra même compter en 2021/2022, jusqu’à 22 machines de front en activité, une vraie réussite pour notre activité travaux sous terrains. »
« Dans les années passées, reprend-il, on pouvait forer jusqu’à 10 km de tunnel les bonnes années. Aujourd’hui, on compte 30 à 35 km. » Le président de l’Aftes a également souhaité rappeler dans le cadre de cette journée technique que « bien sûr il y a le volume de travaux, mais il y a aussi un certain nombre de spécificités dans tous ces projets ».
Des spécificités sur chaque projet
Au travers des 4 grands projets de métro portés par les Métropoles de Paris, Marseille, Lyon et Toulouse, et présentés ce jour-là, l’Aftes a donc souhaité mettre en avant les spécificités de chacun d’entre eux, tout en rappelant que ce sont avant des projets urbains qui restent complexes. « Ces projets nécessitent beaucoup de préparation, de coordination de chantier, de logistique, sans oublier, et c’est un point tout aussi important, la maîtrise des effets sur les avoisinants. Car les travaux ne se limitent pas à la seule réflexion autour de l’espace sous-terrain, au creusement du tunnel, les questions d’environnement, d’exploitation et de nuisances, des matériaux excavés, de leur valorisation, sont autant de paramètres à prendre en considération » insiste Michel Deffayet.
« Dans les projets qui sont présentés aujourd’hui, il y a de l’innovation à la fois en termes d’organisation, au niveau technique, par forcément révolutionnaire. Toute une série de points qui montrent que l’on est capable de réaliser ces ouvrages complexes, et que nous avons voulu faire partager plus largement », conclut le président
Michel Deffayet, président l’Aftes lors de la journée technique, "Le métro nous appartient", organisée à Lyon.