Au Nigéria, après s’être contracté de 6% en 2016 suite à l’effondrement des prix du pétrole, le secteur de la construction poursuit sa reprise avec une croissance de 2,4% en 2018 (contre 1% en 2017). Selon GobalData, elle devrait augmenter de 6,1% à moyen terme.
La construction est soutenue par le gouvernement du Nigéria, c’est le moins qu’on puisse dire. La politique entend développer les infrastructures, le secteur de l’énergie et le logement. Un décret (007) a d’ailleurs été signé afin de renforcer/rénover les infrastructures routières.
Avec lui, les entreprises du privé peuvent financer la construction et la réfection des routes et défiscaliser leur CIT (impôt sur le revenu des entreprises). Dangote est d’ailleurs sur le point de mettre en chantier 19 routes fédérales à travers le pays.
"A terme, le réseau routier totalisera 794,4 km et sera réparti sur les six zones géopolitiques. Un bon moyen de réduire le coût des activités commerciales du pays, estime Yasmine Ghozzi, économiste chez GlobalData. Le programme de rénovation du réseau électrique, s’il est mis en oeuvre efficacement, pourrait quant à lui attirer les investissements privés. Il vise une capacité de 10 GWh d’ici à 2020".
Le gouvernement du Nigéria table sur une croissance économique de 3% en 2019 tandis que la Banque Mondiale prévoit une augmentation du PIB de 2,2% en 2019 et de 2,4% en 2020. La chute des prix du pétrole fin 2018, conjuguée à une réduction de la production imposée au Nigéria par l’OPEP à 1,685 milliards de barils par jour, fait néanmoins peser un risque de baisse des perspectives économiques.