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Le secteur des travaux publics sourit enfin, et durablement. En 2018, la croissance est de +11 %. « On observe une vraie reprise marquée par une accélération de trimestre en trimestre, explique Jean-Philippe Dupeyron, chef du service des affaires économiques de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP). Cela concerne tous les métiers, du terrassement aux travaux souterrains, et toutes les régions. Bien que des différences sont à noter entre les zones très urbaines, plutôt gâtées, et les zones rurales, plus stagnantes. » Le Grand Paris, qui représente deux points de croissance, continue de tirer l’activité. Mais la dynamique, on la doit surtout aux collectivités qui ont augmenté de 7 à 8 % leurs investissements par rapport à 2017. « À court terme, les entreprises sont optimistes. Les carnets de commandes se stabilisent à niveau assez haut. Quant aux marchés publics, ils affichent un taux de croissance de 7 %, hors grands projets », poursuit l’économiste. Malgré le moratoire sur la hausse de la TICPE sur le GNR, les coûts de production, principalement liés aux matériaux et à l’énergie, sont en nette hausse (+3,4 %) et pèsent lourd sur les TPE/PME. Parallèlement, l’emploi s’améliore fortement, particulièrement l’emploie cadre. Avec l’avancée des grands projets, les difficultés de recrutement se font de plus en plus sentir : plus de 50 % des entreprises manquent de main-d’œuvre.
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JULIA TORTORICI, LE 28 FÉVRIER 2019
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