Ce râteau robotisé se veut un outil facilitateur de travail pour les compagnons chargés de mettre en oeuvre manuellement l’enrobé sur la chaussée. Ce poste, très physique rappelons-le, ne peut être mécanisé sur les chantiers urbains. Harassant, il nécessite à la fois puissance et endurance. “Avec l’Exopush, nous apportons l’innovation aux compagnons. Il a pour objectif d’améliorer les conditions de travail mais aussi la qualité du travail de pose de l’enrobé. En somme, il a vocation à compléter le savoir-faire du compagnon”, souligne Bernard Sala, DGA Prospective, Développement et Recherche de Colas.
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“Pour concevoir l’Exopush, à chaque étape de son évolution, nous avons recueilli les avis et les retours d’expérience des compagnons Colas. En tout, 20 points d’amélioration ont été identifiés. On nous a notamment demandé de travailler sur l’augmentation de la flexibilité, l’ allègement de l’outil qui fait désormais 8,4kg, ou encore sur la possibilité de nettoyer soi-même la raclette”, raconte Serge Grygorowicz, président de RB3D. Ainsi, l’Exopush 4.2 est désormais facile à prendre en main et grâce à sa modularité, peut se démonter en moins de 10 secondes. D’une longueur de 1500 mm, il est aussi facilement transportable d’un bout à l’autre d’un chantier.
Du point de vue des performances, il permet aux compagnons de pousser et tirer jusqu’à 50kg. Des capteurs sont présents sur le manche et détectent l’intention de l’utilisateur. Ils amplifient son geste tandis qu’une jambe reporte les efforts aux sols pour améliorer la posture et le confort de l’utilisateur. “L’homme drive le système et le robot fait le sale boulot”, résume joyeusement Serge Grygorowicz. “Il apporte un supplément de force sur une durée de 6h. Son autonomie est assurée par une batterie lithium-ion de 40 V”, précise-t-il. A terme, RB3D envisage même une version connectée capable de déterminer la température de l’enrobé. De quoi garantir la qualité des futurs chantiers !
En attendant le déploiement de cette nouvelle version dans toutes les agences françaises de Colas ainsi qu’à l’international (Danemark, Suisse, Belgique,Australie), une trentaine de machines est en cours de fabrication (à raison de 25 000€ l’unité) dans l’usine de production de RB3D située à Auxerre. Car comme aime à le rappeler Serge Grygorowicz, “cette innovation est 100% française”. Avant de la voir sur les chantiers Colas, on pourra encore l’apercevoir à Intermat, le salon des machines de construction qui prendra place à Paris Nord Villepinte fin avril.