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INFRASTRUCTURES TP

5 ponts agricoles en projet à Mossoul

LA RÉDACTION, LE 24 NOVEMBRE 2017
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5 ponts agricoles en projet à Mossoul
Le cabinet parisien Vincent Callebaut Architectures a imaginé un projet grandiose pour redonner vie à la ville de Mossoul, dévastée par l’Etat Islamique en Irak. Lauréat du prix Rifat Chadirji, il consiste à reconstruire sur le Tigre 55 000 logements à énergie positive imprimés en 3D à partir des débris de la guerre.

Le 9 juillet dernier, après 9 mois de guerre, l’armée irakienne appuyée par la coalition internationale a vaincu les forces de l’Etat Islamique qui occupaient Mossoul depuis la proclamation du "califat" en juin 2014. Le patrimoine historique, social et culturel de la ville en est ressorti dévasté. Mausolées chiites et sanctuaires ont été dynamités ainsi que l’emblématique mosquée Al-Nouri et son minaret penché du XIIe siècle. En outre, des quartiers entiers ont été rasés, des hôpitaux, des mosquées, des complexes sportifs et des milliers de maisons. Au total, entre 50 et 75% de la ville ont été rayés de la carte ne laissant que des millions de tonnes de gravats.

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Alors que des engins de chantier procèdent en ce moment même au déblayage des gravats, un plan de reconstruction sur 10 ans a été lancé pour Mossoul mais aussi pour toutes les villes irakiennes libérées de Daesh. Les efforts de réhabilitation initiaux porteront sur les routes et les ponts, ainsi que sur les services de l’électricité et de l’eau. Coût total de ce programme : plus d’un milliard de dollars.

Dans le cadre du concours Rifat Chadirji, qui vise à retenir les projets architecturaux susceptibles de participer à cet effort de reconstruction, Vincent Callebaut Architectures a imaginé la reconstruction des 5 ponts de Mossoul, détruits par Daesh, sous forme de ponts habités. Il s’agit de recycler la ville depuis son cœur, et non pas de la reconstruire à neuf vers sa périphérie en empiétant sur les terres agricoles. Ces ponts habités seront imprimés en 3D à partir des débris provenant des ruines de guerre, débris et gravats, pour répondre à la pénurie de logements abordables estimée à plus de 53 000 unités.

Ils seront recouverts de fermes urbaines et de champs agricoles dédiés à la permaculture afin d’assurer une autonomie alimentaire à leurs habitants et une excellente inertie thermique au bâti. Les fermes urbaines et les vergers seront irrigués par l’eau du Tigre puisée par des vis d’Archimède. Les eaux grises provenant des salles de bain et des cuisines seront également recyclées et préalablement filtrées par les plantes dans des cascades de lagunes. Des composteurs de biomasse permettront de nourrir leurs vergers et potagers suspendus en engrais biologiques. Visant également leur autonomie énergétique, les ponts intègreront des cheminées à vent assurant le rafraichissement naturel de l’air, des plafonds froids utilisant l’énergie thermique du fleuve, des chauffe-eaux solaires pour l’eau chaude sanitaire, et des centaines de pergolas photovoltaïques produisant les kilowatts nécessaires.

Chaque pont ressemblera à une véritable montagne artificielle générée par la répétition dans l’espace d’un et un seul module de base de 12,96 m² : un cube de 3m60 de côté constituant une voûte d’arêtes obtenue par l’intersection de deux berceaux qui se croisent à angle droit. Inspiré des muqarnas - célèbre motif ornemental en nid d’abeille de l’architecture islamique utilisé depuis l’époque médiévale - l’empilement de ces maisons types dans l’espace crée une architecture en encorbellements constituée de milliers de stalactites redescendant les charges structurelles vers les piles du pont.

Cinq imprimantes 3D sous forme d’araignées articulées permettront la construction de 30 maisons par jour, soit près de 55 000 unités d’habitations en cinq ans réparties sur les 5 ponts. Tous les débris seront transformés en ressources. En effet, pour nourrir ces imprimantes 3D arachnéennes, des drones leurs apporteront en continu sur le chantier les matériaux de construction provenant des quartiers en ruines, préalablement broyés et transformés dans les recycleries. Equipées d’un bras robotisé industriel de précision, les araignées imprimeront les modules d’habitation en dirigeant n’importe quelle buse de construction comme celles utilisées pour verser le béton et les matériaux isolants ou encore en utilisant une tête de fraisage.  




Crédit photo : Vincent Callebaut Architectures
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