Excédée par les procédures sans fin contre le projet d’extension de Roland-Garros, la maire de Paris Anne Hidalgo a annoncé le lancement imminent des travaux une fois reçu le feu vert du gouvernement.

"Roland-Garros, c’est fini, c’est derrière nous. Il y a eu un énième rapport, un énième avis sur la question de la couverture du périphérique, qui montre que c’est extrêmement cher. Si les opposants ont de l’argent à dépenser, qu’ils le disent, qu’ils le mettent sur la table. En ce qui concerne la Ville, ce n’est plus un sujet sur lequel on va continuer à creuser", a déclaré ce mardi 26 mai la maire de Paris.

Ces déclarations font suite à la remise la semaine dernière d’un rapport du groupe de conseil et d’ingénierie Egis qui se positionne en faveur du projet de la FFT et désavoue du même coup le projet alternatif porté par des associations de défense du patrimoine et de l’environnement et qui prônait la couverture d’une partie de l’autoroute A13 afin de préserver les serres du jardin d’Auteuil.

Une conclusion contestée par les Verts qui ont déposé un voeu en désaccord avec une étude qu’ils jugent ni indépendante ni neutre "telle qu’elle a été menée". Le groupe EELV réclame "un complément à l’étude avant toute autorisation des travaux". Il souligne vivement l’avis partial de la société Egis qui, dans son étude, n’aurait pas tenu compte de l’avis de 2011 de la Commission supérieure de sites perspectives et paysages qui recommandait d’exclure du périmètre de la concession deux bâtiments en meulière, et de réduire son emprise dans la partie nord du jardin japonais. "Egis aurait en outre exagéré les coûts et les délais nécessaires à la réalisation du projet alternatif, et minoré les impacts écologiques du projet de la FFT", écrit le quotidien Libération.

De son côté, l’adjoint en charge de l’urbanisme Jean-Louis Missika n’a pas laissé de doute sur l’intention de la Mairie de Paris de passer outre cette polémique en faveur d’un démarrage des travaux au plus vite : "Nous attendons deux autorisations, du ministère de la Culture et de celui de l’Environnement. La balle est du côté de Manuel Valls. Dès que nous aurons le feu vert du gouvernement nous pourrons délivrer les permis".