La Métropole du Grand Paris semble susciter autant de rassemblements que de divisions au sein de la classe politique. Les élus franciliens concernés par le projet veulent se donner encore un peu de temps pour étudier le dossier.
D’après le quotidien économique Les Echos, la Mission de préfiguration du Grand Paris, qui s’est réunie le 30 septembre dernier, a décidé de s’octroyer un délai supplémentaire de 8 jours (soit le 8 octobre) pour analyser au mieux les tenants et aboutissants du projet. Les 226 édiles franciliens rattachés à la Mission souhaitent déboucher sur un consensus quant à la définition de cette fameuse métropole qui est censée englober Paris et les trois départements formant sa petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne).
Avec un lancement prévu au 1er janvier 2016, la Métropole du Grand Paris fera l’objet d’un arbitrage du Premier ministre Manuel Valls le 13 octobre prochain. D’ici là, accords et divergences illustrent les débats entre les élus. S’agissant des points communs, on en dénombre 5, cités par le maire socialiste des Lilas (Seine-Saint-Denis) et président de Paris Métropole, Daniel Guiraud, dans les colonnes des Echos : "la garantie de ressources pour les territoires, la progressivité de l’évolution de la constitution de la Métropole, le respect du calendrier pour une création au 1er janvier 2016, prendre le temps de définir ce qu’est l’intérêt métropolitain et enfin la notion de partage de la fiscalité entre la métropole et les territoires".
Mais il semblerait que ce soit justement cette thématique de la fiscalité qui pose surtout problème, étant donné que l’organisation administrative de la capitale et de sa banlieue s’avère relativement complexe et que retoucher un tel domaine entraînerait inéluctablement des conséquences budgétaires. Sans parler du choix relatif à l’entité qui impulsera sa feuille de route aux autres, choix qui devra être tranché entre Paris et sa banlieue.