La commission Duron a remis ce jeudi au gouvernement le rapport Mobilité 21 chargé de faire le tri parmi les 75 grands projets figurant au Snit. Premières victimes de la réduction des dépenses publiques, les lignes à grande vitesse (LGV) unanimement repoussées au delà de 2030 à l’exception de la LGV Bordeaux-Toulouse.
Rendu ce matin à Jean-Marc Ayrault, le rapport Duron réduit drastiquement les 245 milliards initialement consacrés au plan de transport à 30 milliards d’euros. Basé sur deux scénarios, l’un limité entre 9 et 10 milliards d’euros, l’autre doté d’une enveloppe de 28 à 30 milliards d’euros, il répartit les projets en trois groupes : les premières priorités dont l’engagement doit intervenir avant 2030, les secondes priorités repoussées entre 2030 et 2050 et les projets à horizons plus lointains renvoyés après 2050.
Si dans le scénario n°1 aucune des LGV n’est retenue parmi les projets prioritaires, il privilégie neuf projets dont l’électrification de Serqueux-Gisors, la construction de l’A56 Fos-Salon, la réalisation de la liaison ferroviaire Roissy Picardie, la mise à 2x2 voies de la Route Centre Europe Atlantique, le traitement du noeud ferroviaire de Paris Gare de Lyon et de celui de Lyon, la ligne nouvelle Paca inclu le traitement du noeud ferroviaire marseillais, et la ligne nouvelle Paris-Normandie. 500 à 700 millions d’euros seraient également ajoutés à l’enveloppe destinés au traitement des noeuds ferroviaires de Bordeaux, Toulouse, Strasbourg, Rennes, Creil, Nîmes ou encore Metz.
LGV Bordeaux-Toulouse seule rescapée ?
Le scénario n°2 préconise le renforcement de l’accès aux grosses métropoles avec la création de voies autour des grandes gares de Paris, Marseille et Lyon mais aussi la réalisation d’un axe routier entre Mâcon et Montluçon permettant de traverser la France d’est en ouest, et la LGV Bordeaux-Toulouse seule rescapée du rapport. Sont repoussées après 2030 les LGV Lyon-Turin, GPSO, Rhin-Rhône, ligne nouvelle PACA, ligne nouvelles Paris-Normandie. Le contournement ferroviaire de Bordeaux, les branches ouest et sud de la LGV Rhin-Rhône, et la ligne nouvelle Paris Amien Calais sont, quant à eux, renvoyés après 2050.