Le projet d’extension du nouveau stade de Roland Garros est une nouvelle fois décrié par les associations de défense du patrimoine qui accusent la Fédération française de tennis (FFT) de mettre en péril les serres classées du Jardin d’Auteuil.
Déterminées, les associations de défense du patrimoine rejointes par des associations nationales ont une nouvelle fois saisi la justice. "Nous déposerons en effet un nouveau recours dans la semaine du 17 juin pour attaquer la nouvelle convention d’occupation du domaine public signée entre la Mairie de Paris et la FFT", a confié Philippe Toussaint, le président des Vieilles Maisons françaises (VMF) au Figaro. Cette action en justice fait suite à celle engagée le 28 février dernier. Le tribunal administratif avait alors donné raison aux opposants au projet tandis que la FFT décidait de faire appel.
Outre l’aspect environnemental, les associations dénoncent un projet fort onéreux passant d’un budget de 273 millions à 340 millions d’euros HT. Un fait qui ne semble pas émouvoir le directeur du tournoi Roland-Garros, Gilbert Ysern, persuadé de mener le projet d’extension à son terme avec la livraison programmée du nouveau court des Serres d’Auteuil pour 2017. Les associations avaient pourtant proposé un projet alternatif censé épargner les serres d’Auteuil et impliquant le recouvrement d’une bretelle d’accès de la A13. Une proposition rejetée par la FFT et par son architecte Gilles Jourdan arguant de son coût prohibitif (350 millions d’euros). Chiffre que contestent la Mairie de Paris et les associations qui avancent respectivement des chiffres de 220 et 53 millions d’euros. Des incertitudes donc qui devraient être logiquement levées lorsque les résultats de l’expertise en cours menée par deux cabinets chargés d’évaluer le coût exact du recouvrement de l’A13 seront dévoilés au grand jour.