Echaudé par un rapport rendu fin mars qui préconise le report du projet de canal Seine Nord, le président de Voies navigables de France (VNF), Alain Gest, se dit prêt à collaborer avec Rémi Pauvros, pour donner une chance au projet de voir le jour.
Jugeant le rapport "à charge et excessif" et surtout illégitime du fait qu’aucun membre de l’Union européenne, ni du monde agricole et agro-industriel, ni même de VNF, n’y a participé, Alain Gest défend farouchement le projet de création du canal Seine Nord dans un entretien accordé à la Gazette des Communes. Estimant aujourd’hui le projet à 4,7 milliards d’euros et non à 6 ou 7 milliards comme indiqué dans le rapport, le président de VNF pointe du doigt des chiffres non sourcés conduisant à un prétendu surcoût du projet. Pour l’heure il se félicite de la décision du gouvernement de missionner le député maire de Maubeuge Rémi Pauvros, chargé d’élaborer d’ici le premier semestre 2014 une version "plus économique" du projet. En effet, ce dernier a déclaré vouloir tenir compte du travail effectué par VNF. En outre, Alain Gest rappelle que 300 millions d’euros ont déjà été dépensés pour les études, les acquisitions foncières et le surbaissement de l’A29. De l’argent public précieux qu’il convient de ne pas gaspiller. Et de conclure : "A VNF, nous croyons toujours en ce projet. Il peut être redimensionné, rediscuté, mais il ne doit pas être abandonné. L’avenir du transport fluvial français et européen est en jeu, de même que des milliers d’emplois pour le nord de la France".