L’Association Grand Paris réagit au compte-rendu de mandat du 20 décembre du maire de Paris Bertrand Delanoë, consacré à Paris Métropole, et réclame un statut "Métropole internationale".
Dans un communiqué, l’Association Grand Paris (AGP) salue les grandes lignes défendues par le préfet Daniel Canepa qui présente à ce jour sa démission. Outre la création d’une véritable gouvernance métropolitaine, il avait souligné la nécessité de moderniser le réseau de transport avec une priorité aux liaisons aéroportuaires, et la volonté de dynamiser le tissu économique francilien. L’association espère que le changement de préfet de région permettra d’accélérer le processus engagé de la réforme du Grand Paris, nécessaire pour "rendre démocratique et compétitive" la première métropole française qu’elle juge "enlisée dans un découpage incohérent et inefficace". Sceptique sur le consensus proposé par Bertrand Delanoë sur Paris Métropole, elle estime que "les propositions émises par Paris Métropole ne sont pas à la hauteur des enjeux". C’est pourquoi elle préconise la création d’un schéma de cohérence métropolitaine nécessaire pour atteindre l’objectif de 70 000 logements par an mais aussi la création d’une délégation locale en matière de transports infra-régionaux afin de compléter le maillage du Stif. En conséquence, l’AGP exhorte le premier ministre Jean-Marc Ayrault de prendre ses responsabilités et de créer une "métropole internationale" regroupant les communes denses de l’agglomération avec "une gouvernance démocratique, un budget commun et une compétence étendue aux domaines de l’aménagement, du logement, des transports locaux, du développement économique et de péréquation des finances locales". Si le pas n’est pas franchi, l’AGP se réserve le droit de lancer un référendum d’initiative populaire pour créer un maire du Grand Paris élu au suffrage universel direct dès 2014.