La Banque Mondiale a annulé un prêt de 2,9 milliards de dollars pour la construction du pont Padma après que son unité d’enquête a découvert des preuves de corruption à Bangladesh liées au projet de prêt. Le gouvernement ayant remédié efficacement au problème, la Banque Mondiale a estimé que le projet pouvait être relancé.
Pour rappel, les preuves de corruption impliquaient de hauts responsables du gouvernement bangladais ainsi que des cadres de l’entreprise de construction canadienne SNC Lavalin. Deux anciens dirigeants de l’entreprise sont actuellement en procès pour corruption d’agents publics étrangers. "La Banque Mondiale considère qu’une enquête complète et équitable est en cours" a-t-elle déclaré. Le gouvernement a de son côté convenu d’une série de mesures comme un pré-requis pour toute mise en œuvre renouvelée, y compris un nouvel arrangement d’approvisionnement avec une surveillance accrue.
Lors de la défection de la Banque Mondiale, le premier ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, avait annoncé la volonté du gouvernement d’assumer seul la construction du pont de Padma mais des questions ont été soulevées quant à savoir si le pays avait les ressources nécessaires pour ce projet. La BM a officiellement débloqué des fonds après avoir reçu ce qu’elle décrit comme "preuve crédible corroborée par plusieurs sources qui pointe une coalition contre la corruption de haut niveau".