Après l’abandon du projet de contournement de Strasbourg, d’autres chantiers autoroutiers pourraient être remis en question. Coût de construction, trafic en berne et recherche d’économies par l’Etat seraient les trois causes majeures de cette tendance.
Ce n’est un secret pour personne, le gouvernement Ayrault veut réduire les dépenses. Après l’élagage des projets ferroviaires de lignes à grande vitesse (LGV), les autoroutes devraient également faire les frais de cette politique. Ainsi l’A45, entre Lyon et Saint-Etienne, ou encore l’A831, entre Fontenay-le-Comte et Rochefort, seraient menacées, selon le quotidien Le Figaro.
Mais résumer le ralentissement à venir des projets autoroutiers à un choix politique serait réducteur et ne prendrait pas en compte l’augmentation des coûts de construction de ces infrastructures, du fait d’exigences croissantes en matière de développement durable et de sécurité. Des coûts qui se répercutent mécaniquement à la barrière de péage et qui poussent de nombreux automobilistes à déserter les autoroutes.
Additionné à la hausse du prix du carburant, c’est ce triptyque (rigueur, coût, trafic) qui contribue fortement à assombrir l’avenir des projets autoroutiers.