Le viaduc de la Côtière, en cours de construction en parallèle de la LGV Paris-Méditerranée, comportera trois voies de circulation dont une voie pour les véhicules lents dans les deux sens. Pour faire coexister ces deux ouvrages d’art "de manière harmonieuse", les architectes ont privilégié pour ce viaduc une ligne architecturale distincte (piles élancées en forme de V, ouvrage mixte d’épaisseur constante : poutres colorées en acier et tablier affiné en béton). L’ouvrage est composé de deux tabliers accolés d’une largeur totale de 25 m comportant 16 travées de 80 m de long en moyenne et posés sur 15 piles. Ces dernières reposent sur des fondations profondes composées de 12 pieux de 25 m de long et de 1,5 m de diamètre. Sa construction, qui nécessite 40 000 m3de bétons, a été confiée au groupement d’entreprises Dodin-GTM GCS-Vinci Construction France-CBTP-Architecture et ouvrages d’art. Pour Cemex, la particularité de ce chantier a consisté à formuler un béton spécifique, en adéquation avec le cahier des charges qui précisait notamment de limité la réaction sulfatique interne, c’est-à-dire, l’élévation de la température au coeur du béton pour éviter les contraintes internes au béton. Cemex a donc proposé et fabriqué un béton en liant équivalent à base de cendres volantes afin de limiter le clinker, composant du ciment à l’origine de l’élévation de la température du béton, tout en garantissant une résistance mécanique C40/50 et une bonne pompabilité. Cette dernière est maîtrisée pour une adaptation du G/S et du volume de pâte. Formulés sur ces critères, les 40 000 m3 d’Advanci Génie Civil seront utilisés pour le coulage des fondations profondes, des semelles, des piles et tabliers. Ces derniers, qui sont des éléments de grande hauteur, seront coulés à l’aide d’une pompe de 58 m - utilisée pour la première fois en France.