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ENVIRONNEMENT

Horizon 2050 : atteindre la neutralité carbone dans la construction

PUBLIÉ LE 8 DÉCEMBRE 2020
LA RÉDACTION
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Horizon 2050 : atteindre la neutralité carbone dans la construction
Image par Alejandro Cuevas de Pixabay
Horizon 2050, association loi 1901 créée en octobre 2020, a pour but de permettre aux entreprises de la construction notamment, de s’engager simplement dans une démarche de neutralité carbone.

Actuellement, la construction neuve résidentielle et tertiaire représente 4% des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) en France. Un promoteur qui développerait 100 000 m2 (mixe de logements et bureaux)
devrait compenser 90 000 tonnes équivalent CO2 pour la seule construction, soit un coût de 1,8 à 2,7 M€ par an.

Cependant la construction d’un appartement de 80 m2 représente 72 teqCO2 émis dans l’atmosphère. Il suffirait que l’acquéreur accepte un surcoût de 1 500 à 2 200€ pour compenser ces émissions.  Autre exemple, la construction d’une maison individuelle de 150 m2 traditionnelle nécessiterait un surcoût de 1 300 à 1 900€. 

Horizon 2050 propose aux entreprises de construction d’atteindre la neutralité carbone par la compensation. Elle axe ses actions sur des projets de reforestation en France. Acquérir une forêt qui captait
déjà du carbone n’est pas suffisant, il s’agit de renforcer la capacité des puits naturels de carbone ou de les créer.

L’action proposée par Horizon 2050 se déroule en trois temps :

- Aider les entreprises à pouvoir quantifier leur empreinte carbone (émissions liées aux actifs immobiliers, aux déplacements des collaborateurs, à l’utilisation des outils professionnels y compris numériques...). Pour cela, Horizon 2050 s’appuie sur Bureau
Véritas qui conduit des bilans carbone.

- Identifier en amont des projets de parcelles conséquentes à reforester. Il s’agit en priorité d’intervenir auprès de propriétaires possédant des forêts dépérissantes. C’est notamment le cas dans l’Est de la France où la prolifération des scolytes – un coléoptère s’attaquant aux épicéas – a conduit à la destruction de plus de 20 000 hectares de forêt en deux ans.

- Faire financer ces projets de reforestation par les entreprises, qui peuvent alors communiquer sur leur engagement concret auprès de leurs clients, fournisseurs, salariés et actionnaires. Horizon 2050 veille à la bonne exécution des projets pendant une durée de cinq ans, à l’issue de laquelle, après un audit externe de la plantation, le Crédit Carbone revient définitivement à l’entreprise.

« La création d’Horizon 2050, explique Arnaud Filhol, son président, répond notamment à des attentes qui nous ont été de plus en plus fréquemment exprimées par les entreprises : comment accompagner la transition écologique en finançant des projets à forte traçabilité ? La méthodologie Bas Carbone du ministère de la Transition écologique nous a semblé particulièrement adaptée. »

A cet effet, Horizon 2050 s’appuiera en partie sur les expertises de la société de gestion de portefeuilles France Valley, premier investisseur privé en forêts françaises pour compte de tiers. « Notre connaissance de l’écosystème forestier français, souligne Clément Roche en charge des investissements fonciers chez France Valley, nous permet non seulement de pouvoir identifier les forêts dégradées mais surtout réaliser un reboisement en tenant compte des impacts présents et futurs du réchauffement climatique. Ainsi, il ne s’agira pas de procéder à un simple remplacement des essences souffrantes, mais opter, en accord avec le propriétaire forestier, pour des essences capables de mieux résister à la hausse des températures, aux périodes de sécheresse, aux incendies et aux tempêtes tout en garantissant une forte biodiversité. »

Horizon 2050 dispose à ce jour de plus de 30 projets de restauration de forêts dégradées. « Outre le fait que les entreprises qui soutiendront cette démarche pourront faire savoir qu’elles contribuent concrètement à limiter les changements climatiques, ajoute Arnaud Filhol, il s’agit aussi de soutenir la création et le maintien d’emplois en France. Rappelons simplement que 425 000 personnes travaillent dans la filière bois. »

« Pour les entreprises, poursuit Clément Roche, il est capital de pouvoir offrir un référentiel simple – 75 hectares permettent par exemple de replanter 100 000 arbres – et abordables financièrement. Au regard des premiers dossiers que nous possédons, nous serons en mesure de proposer un modèle qui s’établira entre 20 € et 30 € la tonne équivalent CO2 ce qui est raisonnable. »
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