« Le béton est inégalé en matière de solidité, durabilité et sécurité pour les ouvrages d’art, les bâtiments collectifs, les infrastructures et les équipements essentiels. Les alternatives comme la terre ou le bois ne répondent pas toujours aux mêmes exigences normatives (résistance mécanique, sécurité incendie, stabilité, durabilité). Par ailleurs, le secteur agit activement pour réduire son empreinte carbone : développement de ciments bas carbone (CEM III, CEM II/C-M, CEM VI), usage de granulats recyclés, production de bétons bas carbone et recyclables, innovations autour des liants alternatifs et du béton drainant ou à base d’argiles calcinées. Le béton reste indispensable pour les infrastructures liées à la transition : ouvrages hydrauliques, réseaux ferroviaires, énergies renouvelables (éoliennes, barrages, stations d’épuration). Il contribue également à la résilience climatique grâce à son inertie thermique et sa résistance aux aléas naturels. Notre secteur est fortement engagé pour la sobriété foncière et nos acteurs soutiennent les démarches de zéro artificialisation nette (ZAN) : réutilisation des friches, densification raisonnée, béton drainant, intégration paysagère. Le béton n’est pas nécessairement imperméabilisant : il peut être conçu pour laisser respirer les sols. Il faut rappeler aussi que le BPE emploie plus de 60 000 personnes en France. C’est une filière territoriale, qui soutient directement l’économie locale et les besoins en logement abordable. Un moratoire sur la construction neuve aurait des conséquences économiques et sociales majeures. Enfin, nos professionnels appellent à une vision globale du cycle de vie des matériaux. L’enjeu n’est pas de renoncer au béton mais de repenser son usage, de réduire son empreinte et de l’intégrer dans une économie circulaire bas carbone. Nous affirmons que les industriels du béton œuvrent pour un béton plus sociétalement acceptable, tout en affirmant son rôle central dans la transition écologique et dans la satisfaction des besoins essentiels de la société. L’objectif partagé doit être celui d’un béton repensé : plus sobre, circulaire, et au service du vivant ».
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