En l’espace de 5 ans, Knauf a plus que doublé son chiffre d’affaires, passant de 7,2 milliards en 2018 à 15,4 milliards en 2022. Cela s’explique notamment par de la croissance externe avec les acquisitions d’USG en 2019 pour renforcer sa présence en Amérique du Nord et d’USG Boral en 2021. Cette progression illustre également la conclusion d’une année 2022 record, malgré plusieurs défis (activité BTP réduite en deçà du niveau avant crise sanitaire COVID, hausse des taux prêts immobiliers, invasion Ukraine, cyber-attaque…).
Groupe sans endettement, Knauf est présent en France depuis 1984, au travers d’un maillage régional prônant la proximité (Knauf Ile-de-France/Ouest, Knauf Centre-Est et Knauf Sud) avec les professionnels du bâtiment. Knauf France s’impose également, avec près de 1.000 collaborateurs en France, comme le leader français du PSE pour le bâtiment et comme l’unique producteur de laine de bois en France.
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Les conditions d’accession à la propriété (taux d’intérêt, obtention de prêt, prix de l’immobilier et de la construction…) excluent, en effet, une grande partie des primo-accédants, alors qu’à contrario, les besoins de logements continuent d’augmenter. Si l’investissement privé marque le pas, avec l’arrêt du Pinel, les bailleurs sociaux ne prennent pas le relai, puisque dans l’attente de gages et de soutiens des pouvoirs publics.
Rappelons que 2023 a été marquée par une nette baisse des mises en chantier de - 15,4 % et que les ventes de maisons individuelles dans le diffus sont en chute libre depuis 8 trimestres consécutifs (désormais - 38,6 % sur un an). Les indicateurs avancés (commercialisations, stocks…) laissent supposer que la crise va perdurer, voire empirer, même si les mesures de rachat en blocs de logements collectifs par la Caisse des Dépôts et Consignations et d’Action Logement permettront de réduire le stock. Ainsi, la construction neuve devrait chuter encore en 2024, tant en maison individuelle (- 15 %) qu’en logement collectif (environ - 10 %).
Enfin, en non-résidentiel, malgré un début d’année marqué par une reprise, force est de constater que la tendance s’inverse elle aussi avec un volume d’affaires à - 2,1 %. Et Christine Muscat de conclure, que si les carnets de commande sont à la baisse, la chute du logement neuf ne peut plus être amortie par la rénovation, qui, elle, ralentirait de - 1,2 %.