Au total, sur les huit mois de 2023 (chiffes connus août), le volume de granulats produits cède - 7,4 % sur un an, soit un peu plus que le repli enregistré en cumul sur douze mois (- 6,6 %). En cumul sur huit mois, l’activité du BPE perd - 5,6 % sur un an, soit quasiment le même recul que celui constaté en glissement sur douze mois (- 5,8 %). L’activité des matériaux pâtit donc d’une conjoncture constructive qui se dégrade tout en restant encore alimentée par des arriérés de carnets, sans doute très inégaux selon le degré d’urbanisation des territoires. L’indicateur matériaux, pour sa part, afficherait un repli de - 5,8 % en août sur un an (données provisoires, CJO), ce qui porterait l’évolution du cumul depuis le début d’année à - 8 % (contre - 9 % trois mois plus tôt).
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Du côté des travaux publics, la conjoncture s’est un peu éclaircie au cours de l’été, le volume des travaux réalisés progressant désormais de + 4,8 % sur un an sur les huit premiers mois de l’année (CVS-CJO) selon la FNTP. Dans le même temps, les carnets de commandes se regarnissent (+ 14,5 %), à la faveur d’un raffermissement de la commande publique, notamment dans les grandes agglomérations.
Mais, pour l’heure, la demande de granulats reste pénalisée par le repli de la production de BPE qui devrait se contracter d’environ - 6 % en 2023. La meilleure orientation de l’activité TP, peu tournée vers les travaux routiers, ne porte pas pour le moment l’activité granulats qui se contracterait d’environ - 7 % cette année. En 2024, avec la poursuite du cycle électoral, les travaux des collectivités pourraient mieux soutenir l’activité granulats même si la crise de la construction résidentielle pèserait aussi sur les ouvrages TP privés mais surtout sur les livraisons de BPE. En 2024, la production de BPE reculerait donc à nouveau, plus fortement, tandis que le repli de la demande de granulats serait un peu plus modéré que cette année.